Kayser : Paris, un match spécial

Il est des rendez-vous que certains joueurs ne manqueraient pour rien au monde, et ce match contre le Stade français en est un pour Benjamin Kayser, qui retrouve avec toujours autant d'émotion le club qui l'a révélé au plus haut niveau : "Avec la double confrontation contre Leicester, ce match fait partie de ceux que j'ai surligné sur mon agenda. Je garde forcément un attachement particulier pour le Stade."

Dur en effet de ne pas être nostalgique pour l'"Empereur", qui est arrivé au Stade français en 2000 à l'âge de 16 ans, même s'il reconnaît sur le site de Clermont que le club a bien changé depuis quelques années : "Il n'y a plus le même président, les mêmes entraîneurs, les mêmes joueurs et le même stade. Je reste nostalgique du Stade français, mais de celui d'il y a cinq ou six ans, c'est une autre époque." Néanmoins, si l'institution a évolué, la famille du talonneur vit encore dans la capitale, et une bonne vingtaine de membres du "clan Kayser" devrait se rendre dans l'enceinte dyonisienne pour encourager Benjamin.

"Ils ont trouvé leur match référence"

Dix-neuf points séparent aujourd'hui Clermont, leader impressionnant du Top 14, du Stade français qui reste, lui, sur trois défaites de rang. Néanmoins, la bande a Michael Cheika a poussé contre toute attente les champions de France en titre toulousains dans leurs derniers retranchements à Ernest-Wallon (18-15) lors de la dernière journée, ce qui n'est pas pour rassurer Kayser : "Ils ont fait un très bon match en emmagasinant un maximum de confiance. C’est une équipe qui a de formidables individualités. Elle se cherchait un peu depuis le début de saison, mais les retours de joueurs clés comme Sergio Parisse ou Felipe Contepomi ont consolidé le collectif. Ils avaient besoin d’un match référence à l’extérieur. Ils voudront confirmer tout cela pour leur premier match de la saison au Stade de France. On a intérêt à nous y préparer !"

La prudence est donc de mise, mais l'ambition de l'ASMCA demeure la victoire, qui serait la neuvième en dix matchs. Pour ce faire, Kayser à livré ses clés, toujours sur le site des Auvergnats : "On ne va pas changer ce qui fait notre force depuis le début de la saison. Que ce soit à domicile ou à l'extérieur, on essaie de se focaliser indépendamment de notre adversaire sur nos 80 minutes. Pour l'instant, cela nous a plutôt bien réussi, alors on va continuer comme cela." La saison dernière, ses retrouvailles avec le Stade français, alors qu'il évoluait à Castres, s'étaient soldées par un festival offensif mais une défaite (40-34). Nul doute que cette année, une petite victoire devant ses proches, même sans éclat, lui conviendrait amplement.