Faugeron : "J'avais Brive dans la peau"

Par Rugbyrama
  • didier faugeron bayonne 2012
    didier faugeron bayonne 2012
Publié le Mis à jour
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Avant la réception de Brive samedi, l'entraîneur de Bayonne Didier Faugeron, dont la mission s'arrêtera en fin de saison, a accordé un entretien à Midi Olympique, à découvrir ce vendredi. En voici une partie dans laquelle il évoque le club corrézien où il a passé 38 ans comme joueur puis entraîneur.

Au début des années 2000, vous avez vécu votre deuxième période briviste exclusivement comme entraîneur. Qu'en retirez-vous ?

Didier FAUGERON : C’est Jean-Luc Joinel qui était venu me chercher après la descente du club en Pro D2 en 2001. Je devais alors m’engager en faveur de Périgueux mais il m’a fait changer d’avis. Dix-huit joueurs venaient de partir. Brive n’avait alors plus un sou. Mon premier coup de fil fut destiné à Alain Penaud pour lui demander de revenir. Il n’a pas hésité une seconde. Contre toute attente, l’année de notre montée en Top 16, nous nous qualifions pour les play-off en battant notamment le Stade français à Jean-Bouin qui était alors champion de France. C’est d’ailleurs ce match qui m’a peut-être permis quelques années plus tard de gagner mon contrat avec Paris car Max Guazzini n’arrêtait pas d’y faire référence. J’avais alors une équipe imprévisible et bâtie pour le jeu avec les Laharrague, Courrent, Valbon, Couttet.

La fin fut en revanche plus délicate à gérer…

D.F. : Les deux dernières saisons furent en effet très difficiles financièrement. J’avais le sentiment d’être en liberté conditionnelle car notre recrutement était sous surveillance. Nous n’avions que 26 joueurs pros sous contrat. J’ai fini très usé car les moyens étaient de plus en plus restreints et la pression montait crescendo. Quitter Brive a néanmoins été une déchirure car ce club, je l’avais dans la peau.

Quel regard portez-vous sur le Brive actuel ?

D.F. : J’ai malheureusement l’impression que ce club est un éternel recommencement, qu’aux périodes de grande liberté avec l’arrivée massive de joueurs succèdent des années de vaches maigres. Malheureusement, le club paye aujourd’hui la même addition salée qu’à la fin des années 1990. Cela me chagrine d’autant plus que ce sont exactement les mêmes personnes qui ont sévi.

Visiblement, les Brivistes se sont exceptionnellement mis à huis clos. Peuvent-ils craindre que vous ayez toujours des réseaux actifs en Corrèze ?

D.F. : Je vous assure ne pas avoir d’espions (rires). Ce n’est pas utile car je ne crois pas que c’est en quelques jours qu’ils vont modifier énormément de choses dans leur jeu. C’est peut-être une manière pour Ugo Mola de protéger son groupe. Les Brivistes ont peut-être plus la pression que nous.

Quid de votre avenir ? Un retour à Brive où votre nom a circulé il y a quelques mois est-il envisageable ?

D.F. : Je reconnais avoir eu des contacts avec l’ancien directeur sportif Jean-Luc Joinel, qui m’a demandé si j’étais libre la saison prochaine. Mais avant que je lui dise si j’étais intéressé, il avait démissionné. Ce qui m’intéresse, c’est de pouvoir reprendre un club car tout s’arrête pour moi à Bayonne dans deux mois. Pour l’instant, je n’ai reçu aucune proposition de qui que ce soit.

Retrouvez, dans l'édition de Midi Olympique de ce vendredi, le reste du long entretien que nous a accordé Didier Faugeron...

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