Faure: "Je pars sans regret"
Lionel Faure, excellent depuis le début de saison, rangera pourtant les crampons à l'issue de l'exercice en cours. Emu, le pilier international de Clermont (34 ans ; 8 sélections) tire aujourd'hui un trait sur une carrière de onze ans, laquelle donne tort aux détracteurs de ses débuts...
Vous avez décidé de mettre un terme à votre carrière à la fin de la saison. Pourquoi ?
Lionel FAURE: J'ai 35 ans. Je me suis dit que c'était le bon moment pour boucler la boucle. J'y ai beaucoup réfléchi. Je pars sans regret.
Vous avez une formation de boulanger. Reviendrez-vous à vos premières amours ?
L.F: Non. Je l'ai fait quatre ans. C'est un boulot très exigeant, difficilement compatible avec une vie de famille. Je vais me reconvertir dans les assurances avec mon épouse. Elle a une formation de droit. Quant à moi, à l'époque de la pluri-activité, j'ai aussi été commercial. Je pense que c'est quelque chose qui nous conviendra.
Appréhendez-vous la petite mort du sportif ?
L.F: Oui et non. Beaucoup de mes potes l'ont très mal vécu. Je me dis que si j'avais arrêté sur une grave blessure, j'aurai peut-être eu beaucoup de regrets. Là, le contexte est différent. C'est une décision que je mûris depuis plusieurs mois déjà.
Quel est le plus beau souvenir de votre carrière ?
L.F: Avoir représenté mon pays (Lionel Faure compte 8 sélections en équipe de France, N.D.L.R.) fut une immense fierté.
Et votre pire souvenir de rugbyman professionnel ?
L.F: En 2001, le manager de l'ASM (Christophe Mombet, N.D.L.R.) m'avait fait comprendre que je n'avais pas le niveau. Que je devais songer à faire autre chose. Ce jour-là, j'ai pris un gros coup sur la tête. J'avais quitté le Sud-Ouest (Beaumont de Lomagne, N.D.L.R.) plein d'espoir, prêt à relever un beau défi. Ses mots furent donc un vrai coup de pied au c.., pour moi. Tout ça me semble si lointain...
Il vous reste au moins trois matchs à jouer avec l'ASMCA cette saison. Pensez-vous l'équipe clermontoise, meurtrie par l'élimination en coupe d'Europe, capable d'être championne de France ?
L.F: Carrément. On a tous à cœur de remporter le bouclier de Brennus. Nous sommes tous sur la même longueur. On donnera tout.
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