Dominguez pour ressusciter le grand Stade français

Par Rugbyrama
  • Dominguez - Septembre 2007
    Dominguez - Septembre 2007
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Diego Dominguez, l’ouvreur emblématique du Stade français, va apporter son écot au club cette saison. Il espère revivre, dans le staff, les mêmes joies qu’il a connues et procurées avec le numéro 10 dans le dos.

En sept ans, Diego Dominguez a gagné quatre Brennus avec le Stade français. Il revient aujourd’hui en tant que consultant du jeu au pied parisien après que Richard Pool-Jones, le nouveau manager, l’a sollicité. L’Italo-Argentin intègre une équipe-dirigeante qu’il connaît très bien. "Je vais retrouver Kiki (Christophe Laussucq, NDLR), Bibi (David Auradou, NDLR) et Richard avec qui j’ai passé dix ans dans ce club. On a donné beaucoup pour ce club et on a aussi beaucoup gagné. C’est ça qu’il faut redonner au groupe: cet état d’esprit de gagneur, cette exigence. On veut retrouver ce qu’on a connu mais avec plus de rigueur". Transmettre l’état d’esprit du gagneur est même urgent. Car Paris peine aujourd’hui à accrocher les roues des bolides toulousains, toulonnais, clermontois voire castrais et montpelliérains. Pis, le voisin francilien est également un abonné aux phases finales quand le Stade français n’y goûte plus depuis trois ans. En mai 2012, c’est même le Racing-Metro en personne qui priva les hommes de Thomas Savare d’une place de barragiste. Dominguez est bien au courant de la mauvaise passe parisienne puisqu’il n’a jamais cessé de suivre son club de cœur. "Le Stade Français Paris est toujours resté dans mon cœur et dans ma tête. J’ai continué à le suivre à la télévision, j’ai également continué à souffrir dans les années difficiles. Ça ne me plaisait pas de voir le Stade perdre".

Thomas Savare convoque le passé pour les conquêtes futures

Même s’il n’interviendra que par intermittence, l’ancien buteur de l’Italie (74 sélections) espère apporter un écot déterminant dans un secteur qui est devenu primordial au rugby. "Je vais intervenir pour des stages sur le jeu au pied, car je suis persuadé que dans 3 ans, dans le rugby, il faudra que tous les joueurs d’un groupe sachent utiliser le jeu au pied. Aujourd’hui, c’est obligatoire ! Avant, 80% des joueurs ne savaient pas taper, mais dans 3 ou 4 ans, tout le monde saura le faire", juge-t-il sur le site du club. Les recrues, Nicolas Bézy et Jérôme Porical vont notamment pouvoir profiter de son expérience. Le natif de Cordoba semblait en outre béni sous la tunique rose, armada lors du basculement dans le XXIe siècle. Dès sa première saison, il gagna le titre. Il formait alors la charnière avec… Christophe Laussucq. David Auradou trônait lui en deuxième ligne alors que Richard Pool-Jones formait la troisième ligne avec Marc Lièvremont et Christophe Juillet. Tous titulaires lorsqu’il fallut battre Perpignan.

Cela donne une idée des intentions du Pésident Savare: convoquer le passé pour rappeler aux joueurs en place les grandes heures du club et leur inculquer un supplément d’âme alors que la bataille pour les phases finales n’a jamais été aussi féroce. Dominguez, avec ses 983 points en matchs internationaux, en est bien conscient. "C’est une compétition devenue très difficile où il y a beaucoup de combat. Chaque équipe doit être préparée car il est difficile d’intégrer les six premières places du classement". Il saura transmettre la fureur de vaincre qui caractérisait alors les hommes de Max Guazzini. "Les supporters ont envie de voir des joueurs se battre pour leurs couleurs. Même si tu ne réussis pas tout, le joueur doit avoir cet état d’esprit". Maintenant que les garants de certaines valeurs ont en main le sportif, le Stade français espère avoir retrouvé le socle indispensable aux grandes conquêtes.

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