Caballero: "Cela nous a servi de leçon"

Vous avez déjà battu Montpellier deux fois cette saison, jamais deux sans trois ?

Yannick CABALLERO: Oh la la... le championnat c’est une chose, les phases finales en sont une autre. On souhaite surtout se racheter par rapport à l’an dernier. Tout le monde garde cette défaite en match de barrage face à Montpellier l’an dernier en travers de la gorge (défaite 17-18 à Pierre-Antoine). Joueurs, entraîneurs, et supporters. Tout le monde.

Qu’attendez-vous du jeu de Montpellier ?

Y.C.: On ne sait pas à quoi s’attendre justement ! L’année dernière, Montpellier avait produit énormément de jeu en phase de poule avant de changer son fusil d’épaule pour les phases finales, où ils avaient beaucoup occupé et attendu une faute de l’adversaire. Ce jour-là, nous avions commis trop de fautes. Pour finalement perdre d’un point, à la maison. C’était rageant.

Qu’est ce qui a changé par rapport à l’an dernier ?

Y.C.: L’an dernier, inconsciemment, je pense que nous nous sommes vus en demie avant d’avoir joué le quart. Cela nous a servi de leçon, et cette année nous n’attendrons pas les dernières minutes pour réagir. C’est d’ailleurs notre principal mal : trop souvent, nous sommes une équipe à réaction. On attend que le copain fasse avancer l’équipe, ou l’on attend d’être mené au score pour nous réveiller. On sait qu’à ce stade de la compétition, on ne peut plus attendre sur personne. On doit prendre notre destin en main.

Comment voyez-vous cette équipe de Montpellier ?

Y.C.: C’est une très belle équipe, avec des joueurs percutants, comme Tulou et Gorgodze qu’il faudra faire tomber rapidement. Mais il ne faut pas se focaliser sur un ou deux joueurs, car d’autres nous surprendront. Derrière, les lignes arrières sont très bien structurées et bénéficient de l’avancée de ce beau pack.

Croyez-vous à leur supposée faiblesse au poste de demi de mêlée ?

Y.C.: Pas du tout. Si un joueur est aligné, il faut le respecter. Eric Escande a joué plusieurs matchs avec l’équipe première, il mérite sa place.

Les départs de Luc Ducalcon et de Chris Masoe marquent la fin d’un cycle ?

Y.C.: Oui forcément, ce sont les aléas du professionnalisme. Il y a d’autres joueurs aussi, que l’on cite moins, mais qui ont participé à la vie de ce groupe. Tout le monde aura a cœur de bien finir, et j’espère qu’il nous restera encore quelques matchs pour prolonger cette aventure.

Retrouvez dans l’édition de Midi Olympique de ce vendredi la présentation complète du match de barrage Castres-Montpellier, ainsi qu’une interview exclusive du capitaine castrais Chris Masoe.