Brive: interdiction de (re)lâcher

Par Rugbyrama
  • Lacombe - Biarritz - Brive - 2011
    Lacombe - Biarritz - Brive - 2011
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Forts de deux succès consécutifs qui leur ont donné une avance de sept points sur le premier non relégable (Biarritz, justement) les Brivistes se déplacent samedi à Aguilera avec un certain confort. Problème, c'est ce même confort qui les a souvent trahi par le passé. Décompression interdite.

"Non, nous ne sommes pas encore sauvés". Voilà le message qu'Ugo Mola a dû marteler à son groupe qui vient de signer trois victoires (Perpignan, Lyon, Stade français) en quatre matchs. Une embellie qui leur a permis d'enchainer deux succès d'affilée. Cela n'était pas arrivé depuis le... 22 octobre ! Et un certain match à domicile face à Bayonne. Un souvenir agréable, puisque les Brivistes avaient décroché leur deuxième bonus offensifs de la saison, le premier ayant été acquis la semaine précédente, face à Biarritz. Dix points en deux matchs. Carton plein. A cette époque, la lutte pour le maintien n'était pas d'actualité. Celle pour l'Europe (Brive pointait à la sixième place) l'était davantage.

Ce temps est révolu. Enterré. Enterré, mais pas oublié. Car tous veulent se souvenir de la terrible décompression qui avait suivi cette baraka momentanée: sept matchs sans la moindre victoire. Dont trois défaites à domicile et un nul. Un terrible décrochage qui les envoya direct dans les abîmes du classement. L'Europe ? Oubliée. Le Pro D2 ? Plus que jamais dans tous les esprits. Le pilier Davit Khinchagishvili se souvient: "Ce qui fait peur, c'est qu'à chaque fois que l'on a enchaîné deux résultats positifs, on s'est écroulé derrière. La dernière fois, après les victoires contre Biarritz et Bayonne, on avait aligné sept matchs sans victoire. Chacun est conscient de ce qui nous était arrivé. Nous ne voulons pas répéter les mêmes erreurs. Sans non plus faire une fixation là-dessus cette semaine, le staff nous a fait comprendre qu'il ne fallait pas retomber dans une mauvaise phase."

Ribes: "Peur de prendre une fessée"

Conscients de cette faiblesse, les Brivistes ne se déplaceront pas à Aguilera la fleur au fusil, mais bien la peur au ventre. Le talonneur Guillaume Ribes, confirme: "Nous avons peur de l'effet de décompression après les victoires contre Lyon et le Stade français. On y a laissé beaucoup de forces et des hommes. Alors oui, on a peur de prendre une fessée". Et il rappelle, pour ceux qui auraient eu l'imprudence de l'oublier: "Il manque encore des points à récupérer pour aller chercher le maintien."

Autre raison de se méfier: l'effectif briviste est largement diminué. Voilà deux semaines que les blessures frappent les joueurs corréziens, et pas les moindres: Lacombe, Cardinali, Bias, Cooke, Claassen, Dubarry et Geraghty. Rien que ça, sans compter les absences de Kakovin et Natriashvili (retenus avec la Géorgie), de Poirot (avec les moins de 20 ans français) et de Henn (suspendu). Davit Khinchagishvili constate les dégâts, mais espère: "Il reste encore des joueurs pour combattre mais j'espère que toutes ces blessures n'auront pas trop d'incidence. Les remplaçants ont montré qu'ils avaient des qualités à faire valoir." Et le Géorgien de se prendre à rêver d'une victoire: "Une série de gros matchs nous attend en fin de saison avec des déplacements à Toulouse, Clermont et au Racing-Metro. Il faut prendre le plus de points possibles avant. Si on peut gagner un de ces deux déplacements dans le Pays basque, ce serait merveilleux. Si on y parvient, dans nos têtes, le maintien serait presque atteint."

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