Bouilhou: "Nous craignons les contres de Toulon"

Par Rugbyrama
  • Jean Bouilhou - Toulouse Castres - Mars 2012
    Jean Bouilhou - Toulouse Castres - Mars 2012
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Triple champion de France avec Toulouse, le troisième ligne Jean Bouilhou n'est pas rassasié. Il craint toutefois l'équipe de Toulon pour cette finale samedi.

Vous attendiez-vous à retrouver Toulon en finale?

Jean BOUILHOU: Très honnêtement, en discutant avec les coéquipiers, on se disait que ce serait du 50-50. On voyait bien Toulon réussir un coup contre Clermont: c’est ce qu’ils ont fait. Ils méritent leur finale. Que ce soit Clermont ou Toulon, il était clair que notre adversaire serait de toute façon de gros calibre. Les deux l’ont démontré tout au long de la saison. Clermont, de façon peut-être plus régulière. Mais il était sûr que sur un match, avec ses fortes individualités, Toulon pourrait faire de grosses différences. Il n’y a pas eu beaucoup de jeu mais j’ai senti le RCT très solide, très compact en défense. Ça les a fait gagner.

Depuis quinze ans, Toulouse n’avait pas réussi à enchaîner deux finales consécutives de championnat: que ressentez-vous?

J.B: Ce groupe vit des choses extraordinaires. En 2010, nous avions aussi été champions d’Europe. Malgré des départs et des arrivées, il reste un noyau dur qui persiste. Et qui fait qu’on vit des belles années.

Carl Hayman pourrait être requalifié ce vendredi comme Joe Tekori l’avait été avant votre demi-finale: cela vous laisse-t-il de marbre ?

J.B: Oui. On se pliera aux décisions des uns et des autres. Je ne savais pas que les règlements pouvaient évoluer d’un jour sur l’autre. Mais c’est comme ça. On va se concentrer d’abord sur nous. Ce qui a marché ou pas face à Castres. Le reste n’est pas de notre ressort.

Guy Novès a parlé d’humiliation à propos de votre dernière défaite à Toulon. La qualifiez-vous de la même manière?

J.B: Le mot est fort. Mais la deuxième mi-temps n’a pas été digne de la première. Notamment sur les phases de conquête et en mêlée où leur première ligne nous a fait du mal. On l’a en tête. Si on veut être champion, il ne faudra rien céder de la première à la dernière minute.

Que redoutez-vous de cette équipe?

J.B: Cette euphorie qui la porte. Cette faculté à pouvoir jouer en contre: ils défendent extrêmement bien et sur deux ou trois ballons de contre, ils arrivent à créer des brèches très rapidement avec les qualités de leur ligne arrière. Et puis, il y a cette mêlée surpruissante qui a mis Biarritz en difficulté en finale de Challenge. Toulon a des joueurs athlétiques, puissants et des joueurs d’expérience à tous les postes. Devant il y a Hayman, exceptionnel dans le déplacement. Fernandez Lobbe qui revient d’une longue absence au niveau des tout meilleurs. Il y a Armitage aussi. C’est une équipe de niveau international.

Avant la demie, Mourad Boudjellal disait avoir 0% de chances de l’emporter. Encore moins en finale?

J.B: Cela fait parti du folklore autour du match: ça ne nous polluera pas l’esprit. Je pense que Mourad Boudjellal est très fort en com': je sais très bien que les Toulonnais joueront pour gagner cette finale.

Retrouvez l'intégralité de l'interview de Jean Bouilhou dans Midi Olympique ce vendredi...

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