Botha: "Les adversaires me provoquent souvent"

Que ressentez-vous à l’orée d’une demi-finale du Top 14 que vous allez disputer pour la première fois ?

Bakkies BOTHA: C’est fantastique pour moi, un rendez-vous pareil pour ma première saison ici ! Je suis arrivé il y a à peine sept mois et je me retrouve à jouer une place en finale du championnat. Je suis venu à Toulon pour vivre ces moments-là. Je sais que ce sera un match de très haut niveau face à une très bonne équipe et c’est excitant. Tout le monde, dans le club, a travaillé très dur toute la saison pour en arriver-là et nous y voilà. Il reste deux rencontres à disputer et ensuite, c’est fini. Cela incite à tout donner.

Comme face au Racing-Metro, l’empoignade devant devrait promettre. Cela doit vous réjouir…

B.B: Oui j’adore ça ! (Il sourit, N.D.L.R.) Et je sais qu’en France, si on aime le jeu d’avants, on est servi ! Voilà une autre raison à ma venue. Les rucks face à de gros clients, les rendez-vous en mêlée mais aussi les tactiques d’alignements en touche, c’est ce que j’aime. C’était bon face au Racing contre un pack très massif. C’est excellent d’affronter ce genre d’oppositions. C’était très serré au score. La moindre faute et la moindre pénalité manquée ou réussie peut changer le cours du match. Nous avons gagné de peu mais il ne fallait pas s’attendre à un autre scénario. C’est ça les matchs couperets. On les gagne ou on les perd de peu.

Vous allez vous retrouver face à Jamie Cudmore dimanche. Avez-vous déjà joué contre lui ?

B.B: Non, ce sera la première fois. Je sais que c’est un très bon deuxième ligne et je l’ai trouvé excellent face au Leinster en demi-finale de H Cup. Mais je ne veux pas me focaliser sur un adversaire en particulier. Déjà que je n’ai pas envie de m’éparpiller en pensant trop à Clermont…Comme je vous l’ai dit, ce qui compte, c’est notre équipe. Pas le joueur avec lequel je vais devoir batailler. Je veux contribuer à la performance collective, c’est tout.

Vous n’avez pas écopé du moindre carton jaune depuis votre arrivée au RCT alors que l’on s’attendait à vous voir régulièrement sanctionné en raison de votre jeu rugueux et de la réputation qui a précédé votre arrivée. Comment cela se fait-il ?

B.B: Mon jeu est physique mais il est propre. Je ne prends pas de carton mais je provoque très peu de pénalités aussi. Le jeu rugueux, c’est le jeu que j’aime. Je suis comme ça, c’est ainsi. J’ai envie d’utiliser au maximum mes qualités. Les observateurs notent constamment que je parle à tel joueur ou tel autre durant un match mais je veux leur dire que ce ne sera pas la dernière fois. Les adversaires me provoquent souvent... Ils essayent de me mettre en colère mais ils n’y arrivent pas. J’ai appris, durant ma carrière, à maîtriser ce genre de situations. Même si je dois avouer qu’en France, les joueurs poussent la limite chaque fois un peu plus loin. Mais je suis professionnel et je ne veux pas pénaliser mes coéquipiers en répondant à la provocation et en prenant un carton jaune qui pourrait handicaper toute l’équipe. Mon objectif, c’est de soulever le plus tôt possible un titre avec Toulon et il n’y a que ça qui m’importe.

Retrouvez toute la présentation de la demi-finale de Top 14 entre Clermont et Toulon dans Midi Olympique ce vendredi...