Biarritz au courage

Par Rugbyrama
  • Yachvili - Clermont Biarritz - 31 mars 2012
    Yachvili - Clermont Biarritz - 31 mars 2012
Publié le Mis à jour
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Grâce à cinq pénalités de Dimitri Yachvili, Biarritz décroche face à Clermont (15-14) une victoire ô combien importante dans la course au maintien. Les Basques ont remonté un handicap de huit unités en seconde période, s'appuyant sur un pack ultra présent dans le combat. L'ASM peut avoir des regrets

Biarritz poursuit, avec succès, son opération maintien qu’il a entamé il y a un peu plus de deux mois. En s’imposant face au dauphin clermontois, les hommes de Patrice Lagisquet ont enchainé un quatrième succès consécutif (une première cette saison) qui leur donne encore un peu d’air. Une victoire étriquée certes, mais forcément précieuse et qui s’est construite sur le fameux tryptique mêlée-buteur-occupation. La mêlée biarrote incroyablement dominatrice, sans que les changements successifs clermontois n’y changent la moindre chose. En début de partie, c’était le jeune pilier Raphael Chaume qui subissait la loi d’Eugene Van Staden. Et l’entrée du plus expérimenté international Lionel Faure n’y changea rien.

Les Biarrots s’appuyèrent sur ce secteur pour en retirer une précieuse manne de pénalités, que l’artilleur local Dimitri Yachvili s'empressait de convertir en points. Rappelons que l’intégralité des points marqués par les Biarrots viennent de pénalité marquée par le demi de mêlée des Bleus. Et enfin l’occupation. Les statistiques, dans ce domaine, sont édifiantes. Bien qu’évoluant contre le vent en première mi-temps, les Basques ont fait le siège du camp auvergnat, passant 58% du premier chez eux. Et comme on pouvait le prévoir, le chiffre ne fit qu’enfler en seconde période, dépassant les 70% malgré un dernier baroud clermontois. Acculés dans leur camp et auteurs de fautes parfois grossières, les Clermontois ont grandement facilité la tâche de leurs adversaires.

Clermont fébrile en conquête

Les hommes de Vern Cotter avaient pourtant fait le nécessaire avant la pause: aux deux pénalités de Yachvili, ils avaient répliqué par deux essais inscrits en moins de cinq minutes. Le premier, en première main, sur une offensive lancée sur le côté fermé d’une mêlée. Malzieu s’engouffrait dans la défense, transmettait à Wesley Fofana lancé à hauteur. Un temps de jeu plus tard, Alexandre Lapandry cassait le plaquage d’Imanol Harinordoquy sur la ligne et aplatissait. Le second était signé Benjamin Kayser. Suite au renvoi, Yachvili se montrait trop lent dans l’exécution de son coup de pied par dessus et se faisait contrer par le talonneur qui aplatissait sous les perches sans résistance. Les Clermontois ont franchi une nouvelle fois la ligne, mais l’essai fut refusé par Mr Raynal, qui jugea d’un en-avant de passe. A 14-6 à la pause, on croyait que la messe était dite. C'était sans compter sur la domination sans partage des Biarrots en mêlée.

Clermont a marqué donc le point de bonus défensif, mais ne s’est pas rassuré à une semaine d’un rendez-vous européen contre les Saracens, champions d’Angleterre en titre: indiscipline indigne du haut niveau (15 pénalités concédées à l’heure de jeu), alignement imprécis, en-avant parasites, jeu au pied d’occupation insuffisant...Mais surtout, c’est la mêlée qui inquiète: amputée de quatre de ses meilleurs éléments, l’édifice clermontois a vacillé sur ses bases. Inquiétant...

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