Chabal: Berbizier contre-attaque

Par Rugbyrama
  • Sebastien CHABAL / Pierre BERBIZIER - 04.08.2009
    Sebastien CHABAL / Pierre BERBIZIER - 04.08.2009
Publié le Mis à jour
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Pierre Berbizier, l’entraîneur du Racing-Métro, a vivement réagi aux propos qu’a tenu Sébastien Chabal, jeudi dernier au cours de la conférence de presse qu’il organisa pour expliquer la rupture de son contrat avec le club francilien.

La réponse ne s’est pas fait attendre. "Ce qui me gêne, c'est que j'apprends que c'est un long supplice. Il y a quelque chose qu'il faudra m'expliquer: on vit un long supplice et on cherche à le vivre encore deux ans de plus. Je dénonce un peu cette hypocrisie, j'aime les choses claires", a déclaré Pierre Berbizier en conférence de presse, visiblement agacé et pressé de clarifier la situation après avoir été ouvertement mis en cause. "Pour un entraîneur, c'est une situation difficile, voire une situation d'échec. C'est une remise en question de tout un fonctionnement mis en place depuis cinq ans, depuis que je suis arrivé".

Règlement de compte

Le courant ne passait plus entre le joueur et l’entraîneur, et la rupture a logiquement été consommée. Arrivé au club en 2009, Sébastien Chabal (34 ans, 62 sélections) n’avait pas hésité à critiquer ouvertement le système de jeu mis en place par le technicien : "En arrivant ici, j'ai été séduit par le projet du club. Le projet de jeu, je ne le connaissais pas. Voilà ma réponse", lâchait Caveman, avec un sourire complice au coin des lèvres. En clair, Chabal n’a jamais adhéré au projet de jeu de Pierre Berbizier.

Passablement agacé par cette attaque, le technicien n’a pas manqué de rappeler à son joueur que c’est ce même projet qui lui a permis de regoûter à l’équipe de France : "Pour en arriver là, on se pose forcément des questions sur ce fonctionnement. Mais ce même fonctionnement a permis de construire le projet sportif du club, il a permis à cette personne de se repositionner au plus haut niveau, en équipe de France, alors que plus personne n'en voulait". Première banderille. Le technicien du Racing va même plus loin, en constatant l’échec sportif du barbu : "D'ailleurs, je constate que Marc Lièvremont ne l'a pas fait participer (au Mondial-2011). Il (Marc Lièvremont, ndlr.) était nul, je suis moi-même incompétent. Mais je vois que Philippe Saint-André, avec qui il a de bonnes relations, ne l'a pas repris et dans le même temps, il reprend Nallet, qui a un an de plus (35 ans, ndlr.)". Deuxième banderille.

Berbizier : "C’était lui ou moi "

L’entraîneur francilien a aussi évoqué le volet financier. "On (avec le président Jacky Lorenzetti, ndlr) a été placé devant deux ultimatums. On ne pouvait pas se positionner de par sa performance. Quand vous entendez qu'on joue pour le plaisir, quand vous savez les sommes qui sont en jeu, on est en droit, en ce qui me concerne, d'alerter le président que la performance sur les deux prochaines années n'est peut-être pas à la hauteur de l'investissement qui était demandé par la partie en face". Avant d’ajouter pour conclure : "Le deuxième ultimatum, c'était quand même que c'était lui ou moi, il a fallu s'adapter à cette situation". Jacky Lorenzetti s’est donc adapté, et a fait son choix : il s’est séparé de Sébastien Chabal.

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