Bayonne, l'immense soulagement

Par Rugbyrama
  • Joie de Bayonne - bordeaux - 5 mai 2012
    Joie de Bayonne - bordeaux - 5 mai 2012
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Bayonne revit. Les Basques décrochent leur premier bonus offensif de la saison contre Agen (31-10). Ces derniers profitent du revers de Brive pour pouvoir enfin être sereins, car avec cinq point d'avance, ce n'est pas tout à fait un fauteuil dans lequel ils sont assis, mais cela y ressemble.

Le public de Jean-Dauger ne s'est pas trompé. La grande joie qui s'est propagée dans les tribunes, aux travers des "Vino griego", des "Bayonne n'est pas mort", avait quelque chose de contagieux samedi. Et bien que pas officiel, le maintien en a pourtant tout l'air. La première victoire bonifiée de la saison à domicile, associée à la déroute briviste également à domicile et surtout sans point de bonus défensif, offre cinq points d'avance à l'Aviron.

Une bouffée d'air frais, un soulagement, une joie énorme. Pourtant, le scénario final a mis du temps à se dessiner face à Agen, et le score à se décanter. Les hommes de Didier Faugeron ont dominé de la tête et des épaules le premier acte. Avec un huit de devant réalisant un travail colossal, notamment en mêlée fermée. Une domination stérile, puisqu'à la pause, les trente acteurs rentraient aux vestiaires avec un avantage pour le SUALG (7-10). L'essai inscrit par Dulin juste avant la sirène a d'ailleurs sérieusement calmé les ardeurs des plus fervents supporters bleus et blancs.

Bernad: "On les a tués en mêlée"

Dix minutes plus tard, et toujours avec les mêmes intentions, les Bayonnais y arrivaient enfin. Roumieu marquait le deuxième essai de son équipe, profitant d'une nouvelle succession de mêlées gagnantes. Dider Faugeron explique: "Ca a mis du temps à se mettre en place, le travail de sape mis en première mi-temps a fini par porter ses fruits. On savait que tout ça allait finir par payer. En première mi-temps, il y a eu un petit peu de précipitation, il a fallu remettre les choses dans l'ordre à la pause." Et le troisième ligne Guillaume Bernad confirmait cette impression, et le rôle de son coach: "On les a en plus tués en mêlée grâce au super travail de notre première ligne, tôt ou tard nos efforts allaient être récompensés. A la pause, Didier (Faugeron) nous a dit: "si lui (l'arbitre) ne fait pas le boulot, c'est à nous d'appuyer", en référence à un possible essai de pénalité, sur les successions de mêlées dans les vingt-deux mètres lot-et-garonnais. Au final, deux autres ballons seront aplatis, trente points seront passés, et le bonus offensif attrapé. La fête pouvait commencer.

Saison galère

Le dénouement est donc proche. Il faut au minimum pour les Bayonnais rapporter un point du déplacement à Castres la semaine prochaine. Une tâche bien évidemment ardue, mais qui pourrait ne pas se montrer nécessaire, quand on sait que Brive est condamné à ramener cinq points de Clermont. Alors l'heure n'est pas encore au bilan, mais celui de la saison de Bayonne est quand même chargé. Trois entraîneurs, un recrutement manqué, neuf journées en tant que reléguable, un fond de jeu parfois inexistant, et une année entière passée à se faire peur. Mais maintenant, tout ça est (presque) derrière pour le coach bayonnais: "C'est un très grand soulagement. Le maintien, on y croit depuis très longtemps. J'ai une pensée pour Jean-Pierre Elissalde qui a eu cette idée de me faire revenir. Je me suis régalé à Bayonne, Jean-Pierre Elissalde a une part dans ce succès". Et l'Aviron s'unifie enfin comme un seul homme, sûrement au meilleur moment.

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