Dopage : "Deux cas isolés" pour l'Usap

Par Rugbyrama
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Perpignan a souhaité réagir via un communiqué après les révélations de la garde à vue de deux joueurs de l'équipe Espoirs de l'Usap dans le cadre d'un présumé trafic de produits dopants. Le président Paul Goze a tenu à préciser que les joueurs concernés n'étaient pas liés par contrat avec le club.

Paul Goze n'a pas tardé à réagir après l'information publiée ce vendredi dans L'Equipe selon laquelle, Davy Galand et Clément Attiel, respectivement pilier et ailier de l'équipe Espoirs, ont été placés en garde en vue dans les locaux des services de la douane judiciaire de Perpignan, le 26 janvier, dans le cadre d'un présumé trafic de produits dopants. Un troisième sportif, le joueur de rugby à XIII Thomas Henric (Pia) avait lui aussi été interpellé. A travers un communiqué conjointement signé par Paul Goze, président de la SASP, et par Bruno Soteras, président de l'Association, l'Usap a voulu apporter son sentiment sur cette affaire encombrante pour le club : "Deux joueurs concernés par une affaire de trafic de produits dopants sont en effet licenciés à l’USAP mais ne sont ni sous contrat avec la SASP USAP, ni avec son centre de formation dépendant de l’Association USAP. Il s’agit donc de deux joueurs, totalement amateurs qui ont respectivement effectué en tout et pour tout quarante et quinze minutes avec l’équipe espoir cette saison."

Exclus à titre conservatoire

D'ailleurs le club catalan certifie avoir pris des mesures disciplinaires dès le mois de janvier : "Dès qu’il a été informé de la mise en examen de l’un d’entre eux en janvier dernier, le club l’a immédiatement exclu de celui-ci à titre conservatoire et en fait de même ce jour pour le deuxième joueur dont nous avons appris ce matin par la presse (ce vendredi, N.D.L.R.) l'éventuelle implication." Paul Goze redoute l'onde de choc qui accompagne généralement les affaires de dopage, notamment en terme d'image et de rumeurs: "L’Usap n’acceptera donc aucun amalgame entre ces deux cas isolés, en marge du club, qui relèvent tout simplement du droit commun puisque ces deux joueurs n’ont jamais fait l’objet d’un contrôle positif dans le cadre d’une compétition engageant l’Usap." Surtout, le club a rappelé que l'ensemble de ses joueurs sous contrat professionnels, ainsi que les joueurs sous convention avec le centre de formation sont soumis au suivi longitudinal ainsi qu'aux mesures de prévention, conformément à la législation en vigueur de la FFR et la LNR. Les deux présidents de l'Usap ont aussi précisé qu'ils se tiennent à la disposition de toutes les autorités compétentes pour garantir un maximum de transparence "dans cette affaire concernant des pratiques que l'Usap condamne sans réserve."

Henric blanchi par le contrôle

L'affaire de dopage qui vise à démanteler un trafic de produits dopants, a fait réagir Thomas Henric, joueur treiziste de Pia, dont le nom a été associé à l'affaire. Le joueur formé à l'Usap (il a quitté le club sang et or à l'intersaison pour signer à XIII) livre sa version de l'histoire: "Mi-janvier les douanes judiciaires de Toulouse et de Perpignan ont débarqué à 6 heures du matin à mon domicile pour y effectuer une perquisition qui n'a rien donné. En suivant, j'ai été auditionné au bureau des douanes. J'ai alors demandé à subir un contrôle anti-dopage qui s'est révélé négatif. J'ai alors été libéré sur l'avis du parquet. Je suis blanchi, comme me l'ont précisé les douaniers qui n'avaient rien à me reprocher. Je suis donc étonné de voir mon nom surgir dans cette affaire de dopage." De son côté, Clément Attiel, avait lui aussi été entendu avant d'être relaxé. En revanche, le cas du pilier catalan, Davy Galand, paraît moins clair. Il aurait été contrôlé positif, avec des traces de trois stéroïdes anabolisants retrouvés dans ses urines. Il risque jusqu'à deux ans de suspension, selon les règlements de la FFR.

Plus que la simple consommation de produits interdits, c'est le trafic qui est visé par les douanes judiciaires. Si la culpabilité de Galand, ou d'un autre protagoniste, est ici avérée, l'affaire pourrait être portée au pénal.

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