Paris : Une troisième personne arrêtée

Par Rugbyrama
  • Laporte - Delanoe - Guazzini - Stade français
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Publié le Mis à jour
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Trois personnes ont été placées en garde à vue par la police judiciaire parisienne après les plaintes déposées par Max Guazzini et Bernard Laporte pour "escroquerie". Un nouveau rebondissement après que le Stade français ait appris que la Facem n’apporterait pas toutes les garanties promises.

Nouveaux tournants dans ce qu’on pourrait désormais appeler le feuilleton Stade français. "Une personnea été placée mardi soir en garde à vue dans les locaux de la sous-direction des affaires économiques de la police judiciaire parisienne", a annoncé une source proche de l’enquête ouverte après les dépôts de plaintes pour "escroquerie" du président du club parisien, Max Guazzini, ainsi que de Bernard Laporte. Selon le quotidien Le Parisien, cette personne serait Christophe Nyanga, secrétaire général de la Facem. Mercredi, une deuxième personne se retrouvait mise en garde à vue. Elle se présentait comme le mandataire de la fondation canadienne. Et ce jeudi, une troisième personne se voyait arrêter. Il s'agirait de Stéphane Benhamou, directeur du groupe Hérios finance, qui a présenté la Facem à Bernard Laporte. "Elles devraient être déférées toutes les trois jeudi dans la soirée", a précisé une source judiciaire.

Une nouvelle qui renforce le trouble autour d'un dossier compliqué. Lundi, les masques sont tombés avec la découverte des faux documents bancaires. Et Guazzini de comprendre alors que la Facem (fondation canadienne) n'était pas le sauveur miracle de son club. Au contraire. "Tout avait l’air en règle, les papiers aux en-têtes d’une banque internationale, les dirigeants que l’on a rencontrés. J’ai vu deux fois Christophe Nyanga, je l’ai même invité pour la finale de Roland-Garros. Ce sont des escrocs, des gens sans fois ni loi qui prennent votre argent en vous souriant. Je préfère encore les braqueurs", souffle dépité Max Guazzini.

De nombreux soutiens…

Cette situation ubuesque ne laisse pas insensible le monde du rugby français. Le club de Bayonne a officiellement affiché son soutien à Max Guazzini – "un président qui a tant fait pour le rugby" - et espère "qu'il saura trouver les solutions pour sortir de cette crise". Même son de cloche au Racing-Metro avec le président Jacky Lorenzetti qui a déclaré sur RMC: "Ce qui se passe me navre. Au niveau du spectacle d’abord, puis sur un plan purement sportif. Je souhaite bon courage à Max pour qu’il redresse la barre. Il faut que tout le monde se mobilise pour sauver ce club". Chantal Jouanno, la secrétaire d'Etat chargée des sports, a rajouté que "de toute façon il faut sauver le Stade français parce que c’est une grande équipe".

… mais pas celui de Delanoë

S’il n’a pas manqué de montrer son désarroi à ce sujet, Bertrand Delanoë, maire de Paris, a quant à lui indiqué que la mairie n’apporterait pas de manne financière pour combler le déficit. "Je ne me mêle pas de la reprise elle-même", s'est-il expliqué. Avant de préciser dans Le Parisien: "J'ai peu de moyens pour en savoir plus. J'ai essayé de me renseigner. Mais les recherches que nous avons faites ne m'ont pas tellement éclairées. Ce qui m'importe, c'est notre club, sa vitalité, son esprit, ses valeurs et les résultats sportifs. Je demande à ce qu'on m'informe". Le flou règne toujours au Stade français qui n’a plus que quatre jours pour sauver sa peau et éviter un dépôt de bilan…

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