Milloud : "Une dernière aventure"

Quelles raisons vous ont poussé à rejoindre le Stade français ?

Olivier MILLOUD : C'est déjà essentiellement pour relever le challenge sportif. Cela faisait dix-sept ans que j'évoluais à Bourgoin et il y a eu beaucoup de changements. Moi, je n'avais jamais franchi le cap et c'était le moment. A Bourgoin, les derniers mois ont été très compliqués. Je ne me voyais pas finir là-dessus. Physiquement, je me sentais bien. Alors je me suis dit : pourquoi ne pas repartir sur une dernière aventure...

Pour jouer combien de temps encore ?

O.M. : Un an et après, on verra. Je me suis engagé sur une saison et dans un an, on fera le point.

Que vous inspire le Stade français ?

O.M. : C'est avant tout le premier club à avoir réussi à remplir le stade de France pour un match de championnat. C'est aussi un club qui possède plusieurs titres de champion. J'ai du Stade français une image autre que ce que j'ai connu jusque-là. C'est une dimension supplémentaire. Je pense qu'il était important pour moi de relever ce genre de challenge.

Avez-vous suivi de près l'actualité, notamment financière, du club parisien ?

O.M. : Pas spécialement. Je regardais tout cela sur Rugbyrama.fr mais je n'étais pas trop inquiet. C'est compliqué d'avoir un avis concret quand on arrive de l'extérieur. On n'est pas forcément objectif. Alors je ne me posais pas trop de questions sur ce sujet.

Quel est votre objectif personnel pour la saison prochaine ?

O.M. : Je n'ai pas d'objectif précis. Je veux juste répondre présent quand on fera appel à moi. Je suis conscient que la concurrence sera rude. Je m'y attends et je m'y prépare. On verra bien comment je parviendrai à m'en sortir mais ce n'est pas non plus le premier challenge que je relève dans ma carrière. Donc je ne me fais pas de soucis particuliers.

Dans quel état d'esprit quittez-vous votre club de cœur ?

O.M. : Je suis déçu. Je pensais finir autrement que sur une descente. Cela restera le gros point noir. Après, le fait que je parte et que j'arrête mon aventure berjallienne, c'est la vie du rugby professionnel. J'avais simplement envie de changer de contexte.

Comment avez-vous vécu les derniers mois à Bourgoin ?

O.M. : C'était dur à vivre. Nous étions condamnés depuis très longtemps. Et il était donc vraiment très difficile de se recentrer sur un objectif sportif.