Gajan : "On saccage notre travail"

Par Rugbyrama
  • Gajan - Bayonne - octobre 2010
    Gajan - Bayonne - octobre 2010
Publié le Mis à jour
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Le directeur du rugby de l'Aviron bayonnais Christian Gajan fait le point sur la situation sportive et extra-sportive de son club à deux jours du derby face à Biarritz à Anoeta. Et il ne mâche pas ses mots, estimant que son travail est saccagé et affirmant sans détour "en avoir marre".

Vous aviez fixé comme objectif de fin de saison au moins trois victoires. Cela devrait néanmoins ne pas suffire pour se qualifier pour les barrages...

Christian GAJAN : En fait, je suis resté sur l'objectif que j'avais fixé aux joueurs après notre victoire face au Stade français. J'avais à ce moment-là parlé de dix victoires sur les quinze derniers matchs. Il ne nous en manque plus que trois à décrocher. Je sais parfaitement que nous ne sommes plus vraiment maîtres de notre destin. Une éventuelle qualification pour les barrages et la H Cup dépend avant tout des résultats de nos concurrents.

Ce derby va se jouer dans un contexte tendu pour l'Aviron avec les luttes intestines pour le pouvoir qui n'en finissent plus...

C.G: J'en ai marre que des gens extérieurs qui soient actionnaires, partenaires ou politiques et que je ne vois pas travailler, viennent saccager notre travail. J'en ai marre que moi et mon encadrement soyons pollués en permanence par ce tralala. Je suis un salarié professionnel à qui l'on a confié une mission. J'aimerais simplement pouvoir l'effectuer dans des conditions normales. Depuis que nos dirigeants sont allés chercher Bernard Laporte, le club est dans un état de guerre permanent. Du coup, toutes les choses que nous tentons de mettre en place, sont défaites.

Démissionnerez-vous en cas de départ de la présidence de Francis Salagoïty lors du conseil d'administration du 13 avril prochain ?

C.G: Cela n'a jamais été mon genre de claquer subitement la porte. J'ai encore un an de contrat et j'ai eu une famille à nourrir. Je n'ai pas les moyens de tout lâcher. Après si on ne veut plus de moi, il faudra clairement me le dire.

Ne redoutez-vous pas que vos détracteurs puissent ce servir d'un éventuel ce revers ce week-end à Anoeta pour vous pousser vers la sortie ?

C.G: Je trouverais ça très fort de café. Vraiment lamentable pour tout vous dire. Nous ne sommes pas les favoris. Une défaite face à Biarritz qui a plus d'expérience de ce genre de rencontres et de pression serait logique. En fait, je me demande si le meilleur manager pour ce club ne serait pas Pottoka. J'en ai assez de tout ce remue-ménage alors que les joueurs nous soutiennent et l'équipe effectue sa meilleure saison en Top 14.

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