Toulouse premier de cordée

Il fallait cinq points aux Toulousains pour se qualifier directement pour les demi-finales du Top 14 et c'est désormais chose faite, à une journée du terme. Face à la lanterne rouge berjallienne, le Stade toulousain ne tardait pas à prendre la mesure de son adversaire, très mal organisé défensivement. Des montées en quinconce laissaient énormément d'espaces pour la cavalerie haut-garonnaise qui faisait parler la poudre d'entrée de match, Clerc étant à la conclusion d'une combinaison sur mêlée initiée par Skrela et Heymans (7-0, 6e). L'ailier international réalisait même le doublé dans la foulée, prenant à défaut une défense iséroise bien mal en point (14-0, 12e).

Bourgoin manque de moyens, pas d'envie

Le trou était fait et l'on pensait alors les Rouge et Noir partis pour un cavalier seul. Seulement, après un temps d'adaptation, les Berjalliens revenaient peu à peu dans la partie sans toutefois parvenir à se montrer dangereux. Pourtant mieux organisés en défense, ils ne pouvaient pas éviter l'essai du bonus de Médard (21-0, 21e). Un point par minute, l'addition était salée pour un CSBJ à la dérive depuis maintenant plusieurs mois. Cependant, les coéquipiers de Frier avaient le mérite de s'accrocher et de ne pas fermer le jeu, préférant botter en touche des pénalités plutôt que de les tenter pour limiter la casse (25e, 38e). Mais à chaque fois, ils butaient sur un rideau défensif toulousain très agressif pour finalement se faire refouler. Symptomatique d'une équipe en recherche de confiance. Ce manque de réalisme allait s'avérer préjudiciable au final puisque Bourgoin terminait la rencontre fanny, pour la première fois de la saison. De son côté, le Stade toulousain vendangeait bon nombre d'occasions, la pluie tombant sur Ernest-Wallon ne facilitant pas les choses.

Toulouse ne se fait pas violence

Après la pause, les Toulousains repartaient sur les mêmes bases que leur entame de match et Dusautoir gonflait un peu plus le score (26-0, 44e). Cependant, le manque de concrétisation allait être de plus en plus flagrant comme les mauvais choix réalisés par Caucaunibuca. Un coup de pied de recentrage pour Médard plutôt qu'un service à la main (44e) et une roulade bien inutile au moment d'aplatir (46e), les champions d'Europe faisaient du surplace. Les internationaux meublaient à eux seuls le score, Jauzion y allant de son essai (33-0, 64e). En face, Bourgoin tentaient d'éviter une correction et surtout de sauver l'honneur (69e, 72e) mais il n'y avait rien à faire cet après-midi.

Au final, le Stade toulousain l'emporte sans réellement briller mais assure surtout l'essentiel. Les cinq points de la victoire le propulsent en effet en demi-finale et il a pu préparer sans encombre l'autre rendez-vous capital, à savoir le déplacement au Leinster en demi-finale de H Cup la semaine prochaine. La casse a été évitée et l'on notera le retour en forme de Dusautoir ainsi que la prestation plus que convaincante de Doussain. De plus, en faisant sortir Heymans et Albacete rapidement en seconde période, et en préservant Fritz sur le banc, Guy Novès a sans doute donné des indications quand à sa composition de samedi prochain.