Emmanuelli: "Tant que je serai compétitif..."

Par Rugbyrama
  • Laurent Emmanuelli RC Toulon Top 14 entraînement
    Laurent Emmanuelli RC Toulon Top 14 entraînement
Publié le Mis à jour
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C'est sa quatorzième reprise. De retour au RC Toulon depuis 2009 où il a fait ses débuts dans le monde pro, Laurent Emmanuelli, 35 ans, s'apprête à connaître une nouvelle saison en première division. Avec l'arrivée de nouveaux entraîneurs, il connaît des changements. Le pilier gauche se confie.

Vous avez repris il y a bientôt deux semaines, ce n'était pas trop tôt ?

Laurent EMMANUELLI : Physiquement, nous allons bien. La reprise est toujours un peu difficile. Il faut travailler pour se remettre en état. C'est une période plus intense physiquement. Le but étant de reprendre le rythme pour arriver le mieux possible au début de la saison.

En tout cas, votre retour s'est effectué bien plus tôt que les années précédentes...

L.E. : Malheureusement. Nous avions eu moins de temps l'an passé puisque nous étions allés plus loin en championnat et en Challenge européen. Ce n'est pas la même chose cette année. Maintenant le bilan est fait, on va essayer de repartir vers l'avant.

Concrètement, comment se déroulent les premiers entraînements ?

L.E. : Nous faisons du travail physique. De la musculation, mais aussi du rugby. Une sorte de préparation physique intégrée. On regarde vers l'avenir au niveau de l'organisation comme le temps nous le permet. La difficulté va monter crescendo. L'an dernier, notre préparation avait été plus courte au niveau du timing. Cette fois, nous avons le temps, cela permet d'affiner plus de choses.

Au fil des ans, avez-vous l'impression que les préparations physiques prennent de plus en plus d'importance ?

L.E. : C'est avec ces préparations que le rugby est devenu ce qu'il est aujourd'hui. Il s'est athlétisé. L'avènement des clubs professionnels y est peut-être pour quelque chose. C'est ce qui donne la valeur actuelle des équipes. Certaines étaient avant-gardistes, se préparaient mieux que les autres. Cela s'est assez harmonisé. Toutes se préparent un peu de la même manière. Cela fait partie des explications du resserrement du niveau. Tout le monde est dans la même dynamique.

Lors de cette intersaison, vous connaissez de nombreux changements. Le premier est l'arrivée de Pierre Mignoni dans le staff. Comment cela se passe-t-il ?

L.E. : C'est bizarre, mais cela se passe bien. C'est un ami. On a commencé ensemble. Cela s'est fait très naturellement, de façon logique. C'est bien de pouvoir choisir le moment où on s'arrête. Et puis il avait envie depuis longtemps d'entraîner. C'est bien de l'avoir en entraîneur, il est toujours au fait de l'actu. Et puis c'est un atout pour lui d'avoir joué. Il a de l'expérience, il sait ce qu'il est opportun de faire. Dans le groupe, il fait l’unanimité. Il a gardé sa ligne de conduite. C'est quelqu'un de très rigoureux.

La deuxième arrivée à la tête de l'équipe est celle d'Olivier Azam...

L.E. : Nous nous sommes connus en tant que joueurs à Clermont ! J'aime bien sa culture du jeu d'avants. Certains secteurs lui ont toujours tenu à cœur comme la touche ou la mêlée. Et puis, comme Pierre, il vient juste d'arrêter de jouer. Par contre, nous ne l'avons pas encore beaucoup vu. Il a eu un problème d'intendance comme il arrive juste d'Angleterre. Il a fait quelques entraînements avec nous, et on devrait le récupérer à plein temps à partir de la semaine prochaine.

De votre côté, à bientôt 35 ans, vous êtes un des vieux briscards du Top 14...

L.E. : (il coupe) Je n'ai pas encore 35 ans, mettez 34 ! … (rires) Plus sérieusement, oui, c'est vrai. Malheureusement ! Pendant longtemps, j'ai voulu éviter ces termes et aujourd'hui, j'y arrive... Mais j'ai encore très envie de bien figurer avec mon club. J'espère que nous allons encore vivre de bons moments. Car c'est bien cela le plus important. Tant que je serai compétitif, je continuerai à jouer. Quand je ne le serai plus, j'arrêterai. On a tous, au cours de notre carrière, des moments de doute. Mais la seule vérité, elle vient du terrain. Tant qu'on reste sur ce petit carré vert, c'est bon ! Il faut garder à l'esprit tous ces moments-là. Parce que, quand on arrête, c'est plus comme avant...

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