Soucaze : "Toujours en vie"

Par Rugbyrama
  • Thomas SOUCAZE - 11.09.2010 - La Rochelle
    Thomas SOUCAZE - 11.09.2010 - La Rochelle
Publié le Mis à jour
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La Rochelle n'a ramené aucun point de son déplacement à Bayonne et se prépare à vivre une lutte acharnée pour le maintien. Le troisième ligne Thomas Soucaze ne se montre pas pessimiste et a même de bonnes raisons d'y croire. Il veut aussi profiter du Challenge européen pour se faire plaisir.

Comment analysez-vous avec du recul la défaite à Bayonne (23-14) ?

Thomas SOUCAZE : Ce qui nous plombe sur cette rencontre, c’est surtout la conquête. Nous avons été chahutés en mêlée et en touche, les ballons perdus furent légions. Ni le lanceur ni les sauteurs n’ont trouvé la solution face au contre bayonnais. Sans munitions, il a donc été difficile d’exister et de produire du jeu. C’est vraiment le point noir sur ce match. Nous sommes arrivés à nous relever en deuxième période. Mais Romain Frou se fait sortir pendant dix minutes. C’était un gars frais et il a fallu faire rentrer un gars qui avait déjà une heure dans les jambes. Nous nous sommes quelque peu endormis alors. Nous n’avons pas su faire la différence au moment où nous aurions dû le faire.

Y a-t-il des motifs de satisfactions à retenir ?

T.S. : Nous nous étions dit que dès que nous aurions la possibilité de monopoliser le ballon, nous pourrions les mettre en danger. Et ce fut le cas comme le prouve l’essai de Florian Ninard après la passe au pied de Rémi Talès. Le problème, c’est que nous n’avons pas su réitérer cela, notamment à cause du manque de munitions. Nous avons dû jouer sur des ballons rendus au pied et ce n’était pas évident car il fallait remonter beaucoup de terrain. Défensivement, nous étions présents. Une seule fois en défaut mais nous le payons cash avec l’essai d’Huget. Nous ratons deux plaquages et cela n’est pas permis face à des joueurs d’un tel calibre. Nous devons être plus concentrés sur les moments clé. Si nous y arrivons, nous pourrions vraiment espérer de bonnes choses.

Qu’avez-vous dit à votre buteur Benjamin Dambielle qui a raté par deux fois la pénalité du bonus défensif ?

T.S. : C’est délicat à gérer mais personne ne lui en a tenu rigueur. Il ne faut pas oublier qu’il nous a fait gagner des matchs. Là, il est passé un peu à côté. Je lui ai dit que ce n’était pas de sa faute si on repartait de Bayonne sans point. Et que c’était tout le groupe qui était responsable de cela. Nous l’avons plutôt encouragé pour ne pas qu’il se mette la tête au fond du seau.

Vous n’avez pris qu’un point hors de vos bases depuis le début de la saison. Comment expliquez-vous vos difficultés à l’extérieur ?

T.S. : C’est vraiment pénible. A Bayonne, cela s’est joué à pas grand-chose. Et puis, toutes les équipes nous attentent, nous ne sommes plus une surprise. A domicile, avec le public, on se met dans la tête que nous n’avons pas le droit à l’erreur. A l’extérieur, nous avons évité de nous mettre de la pression. Comme contre Agen et cela ne nous a pas réussi. Je crois qu’il faut sincèrement qu’on s’en mette pour pouvoir faire quelque chose.

La victoire d’Agen à Brive samedi (30-12) ne vous est guère favorable dans la course au maintien…

T.S. : Le plus important, c’est nous-mêmes. Si nous commençons à regarder les autres, cela va nous desservir. Il faut rester concentré sur notre jeu. Nous n’allons pas faire des comptes d’apothicaire. De toute façon, nous n’en avons pas les moyens.

Cela se resserre pour le maintien entre Agen, Brive et La Rochelle. Sentez-vous une pression de plus en plus forte sur vos épaules ?

T.S. : Non, aucune pression particulière. Nous pensions que le plus dur était fait après la victoire contre Clermont mais on s’est rendu compte que ce n’est pas le cas. Nous ne sommes pas surpris de toute façon, nous savions qu’en étant promu ce serait très dur. Il reste des matchs et il ne faudra pas craquer mentalement. Il n'y a pas le feu au lac. Nous sommes toujours en vie et c’est là le principal.

Selon vous, où pourra se gagner le maintien pour La Rochelle ?

T.S. : Sur les matchs à la maison. Cela ne sera pas une mince affaire, c’est certain. Et nous avons aussi remarqué qu’une équipe qui se maintenait réussissait un ou deux coups à l’extérieur. Nous devrons donc être capables de gagner hors de nos bases.

Vous avez désormais deux matchs de Challenge européen contre Gloucester. Vous êtes premiers de poule après deux journées. Cette compétition européenne peut-elle devenir un objectif ?

T.S. : Ce n’est pas un objectif prioritaire. D’abord nous allons essayer de rester invaincus à la maison. C’est aussi la possibilité pour les coachs de faire tourner et de mettre tout le monde au même niveau sur le temps de jeu pour que tout le monde se sente concerné. Mais le maître mot, c’est de profiter d’évoluer à un tel niveau et de se faire plaisir. C’est toujours valorisant d’affronter une équipe du standing de Gloucester. Et nous souhaitons faire bonne figure.

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