Afflelou : "Salagoïty joue la victime"

Par Rugbyrama
  • alain afflelou bayonne 2010-2011
    alain afflelou bayonne 2010-2011
Publié le Mis à jour
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Alain Afflelou, l'actuel vice-président de l'Aviron bayonnais, a accepté en exclusivité pour notre site de présenter son programme en vue de l'Assemblée générale des actionnaires le 13 avril. Il souhaite écarter Francis Salagoïty de la présidence, à qui il reproche la pratique d'un double discours.

Que pensez-vous du vote de lundi des membres du conseil d'administration de l'Aviron omnisports qui se sont massivement exprimés en faveur de votre projet (N.D.L.R: lors d'un vote à bulletin secret, 13 administrateurs contre 6 se sont exprimés pour le départ de l'équipe de Francis Salagoïty puis ont accordé leur soutien à la liste Afflelou) ?

Alain AFFLELOU : Je l'ai appris ce matin (mardi, NDLR). Cette décision bien évidemment me ravit. Mais le vote décisif aura lieu le 13 avril prochain lors de l'assemblée générale des 88 actionnaires du club.

Avez-vous toujours souhaité le départ de Francis Salagoïty?

A.A. : Ça, c'est la version que Francis Salagoïty présente à tout le monde, où il se fait passer pour une victime. Il raconte que nous avons toujours voulu faire un putsch et avoir sa peau. Ce qui est faux. Je tiens à dire que c'est lui qui nous a sollicité. L'an dernier, après la défaite à Montauban qui nous condamnait à la Pro D2, j'ai voulu tout arrêter car sur le plan sportif, je n'avais pas eu le retour sur investissement escompté. Je ne souhaitais donc plus continuer à mettre de l'argent au fond d'un puits. Francis m'a convaincu de rester. Je lui ai dit OK, à condition que nous changions notre manière de fonctionner.

D'où vous avez ensuite sollicité les services de Bernard Laporte...

A.A. : Mais toujours à l'initiative de Francis Salagoïty. Après la série de cinq revers consécutifs de l'équipe à l'automne, il nous a dit, à Jean Grenet et moi-même, qu'il se sentait dépassé sportivement et avait besoin d'un soutien. C'est même lui qui a directement appelé Bernard Laporte pour lui demander de venir. Quand celui-ci a commencé à travailler pour nous, à aucun moment Francis ne nous a dit qu'il voulait s'en séparer. Intellectuellement, il n'est pas honnête quand il dit qu'il n'était pas au courant des agissements de Laporte. Quand j'ai prêté une voiture à Bernard pour se rendre à Clermont et faire signer Lauaki, il était parfaitement d'accord. Et quand nous avons envoyé une lettre d'intention à Jake White, cela a toujours été avec son aval.

Pourquoi alors affirme-t-il le contraire?

A.A. : Je crois en fait qu'il n'a jamais supporté d'avoir quelqu'un dans les pattes et voulu partager son pré carré du recrutement. Son problème, il se l'est créé tout seul. Jamais, je n'ai voulu prendre le pouvoir.

La situation semble différente aujourd'hui. Quelles sont les grandes lignes de votre projet?

A.A. : Si ma liste l'emporte le 13 avril, le budget sera porté à 18,5 millions d'euros. Mon projet sera également d'augmenter les moyens consacrés à la partie amateur et au centre de formation. Aujourd'hui, cette part est de 1,5%. Mon but est de considérablement l'augmenter afin de pouvoir dans trois/quatre ans compter sur plus de joueurs du cru. Je souhaite aussi mettre en place une structure de socios qui permettra aux fans de prendre part au capital du club. Ils ne seront pas les seuls à devenir actionnaires. Je donnerai aussi une participation à titre honorifique aux anciens. La manière dont ces derniers sont traités, est scandaleuse. Je veux que des joueurs qui ont donné leur sueur et leur sang pour l'Aviron, se sentent toujours chez eux. Je n'ai pas l'intention une seule seconde de toucher à l'encadrement sportif et administratif du club. Je trouve d'ailleurs dégueulasse que Francis Salagoïty aille voir les joueurs et le staff pour leur dire que si ma liste l'emporte, ils seront tous virés.

Avez-vous été agacé par la sortie médiatique du week-end dernier de Francis Salagoïty?

A.A. : Quand je l'entends dire que le club ne s'est jamais aussi bien porté, tout est dit. Quelle ambition vraiment extraordinaire de se contenter d'être neuvième du championnat quand on a le sixième budget!

Partirez-vous ce coup-ci pour de bon si jamais Francis Salagoïty était reconduit à son poste?

A.A. : Bien évidemment, car le club ne m'appartient pas. Je ne me battrai pas pour rester. Les actionnaires savent quelles sont mes conditions pour demeurer au club.

Où en est la piste de Jacques Brunel comme manager qui, en cas d'arrivée l'an prochain, souhaiterait s'épauler de Serge Milhas et David Darricarrère?

A.A. : C'est une piste que nous suivons avec intérêt. Après, tout dépendra de l'Italie. Jacques Brunel attend d'abord d'être fixé par le président de la FIR Giancarlo Dondi. Mais dans la mesure où nous ne détenons pas les rênes du club, nous ne pouvons rien faire de plus.

Dans le magazine de Midi Olympique du mois d'avril, Bernard Laporte a dit que si votre liste était élue, il n'excluait pas d'aider de nouveau le club. Qu'en est-il exactement?

A.A. : Je suis ravi de l'entendre car si ma liste était élue, je voudrais effectivement qu'il joue un rôle de conseiller. Il n'est aucunement question qu'il devienne président ou membre du directoire. Mais si jamais les actionnaires nous faisaient confiance, je me battrai pour convaincre Bernard de nous donner un coup de main.

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