Le Racing doit revenir à l’essentiel

"Si la fin du Top 14 se rapproche, nos adversaires aussi." Le manager du Racing-Metro Pierre Berbizier se montre plus que lucide dans les colonnes de Midi Olympique ce lundi. Alors qu’un billet qualificatif pour les demi-finales semblait promis aux Racingmen il y a quelques semaines, ces derniers se sont plutôt mis sous pression. La faute à deux défaites à Bayonne (26-16) et à Perpignan (23-16). Une première en championnat dans la saison du Racing-Metro. Cette mauvaise série a fait fondre comme neige au soleil l’avance du RM 92. S’il occupe toujours la deuxième place au classement, le Racing-Metro ne dispose plus que d’un point d’avance sur Castres, troisième, et seulement de quatre unités sur Toulon, septième et donc pour l’heure non qualifié pour les phases finales.

Agen et pas plus loin

Face à Perpignan, le troisième ligne international Sébastien Chabal a quelque peu sauvé les apparences en décrochant dans les ultimes secondes, après une course de 70 mètres, le bonus défensif. Un exploit qui ne fait pas totalement oublier les carences du moment. Faibles dans les transmissions de balle, perdant un nombre important de ballons en raison d’un manque de soutien, les coéquipiers de Lionel Nallet bafouillent leur rugby. Les buteurs (Wisniewski et Steyn) ont également fait preuve d’une inhabituelle maladresse. "Dans ce championnat, tous les points comptent. Je veux parler ici des points que nous n’avons su prendre en première période. Dès lors, nous avons laissé régénérer l’enthousiasme des Catalans", déplorait Pierre Berbizier.

Il est donc grand temps de réagir dans les rangs franciliens. Et Sébastien Chabal tient à recadrer ses coéquipiers: "J’ai le sentiment que depuis notre victoire au Stade de France contre Toulouse, nous nous projetons un peu trop sur les phases finales. Je pense que nous gagnerions à nous projeter davantage sur le prochain match contre Agen, que nous devrons gagner proprement. L’urgence, c’est de retrouver de la confiance dans notre jeu." Face à des Agenais maintenus et peut-être démobilisés, la situation semble idoine. Mais le Racing-Metro, promu il y a deux saisons, ne doit pas brûler les étapes.