Paris veut surfer sur l’événement

Le Stade français n’a plus vraiment le choix. Pour rester dans la course aux phases finales, le club de la capitale doit effectuer un sans-faute à domicile. Tout en grappillant quelques précieux points à l’extérieur, ce que les Parisiens ne sont pas totalement parvenus à faire dimanche dernier lors du match nul concédé à La Rochelle (26-26), après la victoire à Bourgoin. "On n'a pas perdu, donc c'est positif, rectifie le centre Mathieu Bastareaud. On a retrouvé une cohésion et un esprit d'équipe sur ces deux matchs. Sur la première partie de saison, on s'engueulait quand on prenait des essais casquettes. Mais là, ce qu'il faut retenir, c'est notre défense".

Pour autant, les hommes de Michael Cheika ont peut-être laissé d’importantes forces dans ces deux rencontres en vue des prochains rendez-vous. "Contre La Rochelle, on a senti que nos organismes avaient un peu souffert, confirme Bastareaud. Après, on s'adapte. Les trois premiers jours de cette semaine ont été basés sur la récupération avant de reprendre plus sérieusement ce jeudi".

"Cela reste les Toulousains"

Plus sérieusement, il le faut. Car ce samedi, se présente au Stade de France le leader du championnat et champion d’Europe en titre, à savoir Toulouse. Alors forcément, quel que soit le contexte, ce sera un match compliqué. "Cela reste les Toulousains, cadre Bastareaud. On sait de quoi ils sont capables. Il y a des internationaux à chaque poste". Sauf que le succès doit absolument être au rendez-vous. En ce sens, Guy Novès devrait mettre quelques cadres au repos et faire tourner son effectif pour mettre en place une formation mixte samedi. Du coup, comment aborder ce rendez-vous du côté parisien ? "Comme un match contre Toulouse, répond l’international. Il ne faut pas regarder qui joue en face de soi. On les connaît tous. C'est toujours plaisant de les jouer".

"Une motivation plus forte"

Les joueurs de la capitale ont donc décidé de ne pas se pencher sur la composition adverse mais de se concentrer uniquement sur leur mission. Ils devraient tout de même conserver le souvenir des deux dernières réceptions de Toulouse dans un coin de la tête. L’an passé, les coéquipiers de Yannick Jauzion s’étaient largement imposés (29-0) dans l’enceinte dyonisienne. Et il y a deux ans, ils avaient aussi gagné (23-16). "On n'a pas un sentiment de revanche mais la motivation sera plus forte, explique ainsi Bastareaud. Il faut s'en servir comme une motivation supplémentaire pour aborder ce match". Pourtant, les motifs de motivation ne manquent pour les Parisiens…