Le Stade français prend sa revanche

Le Stade français est vengé. Défaits à domicile lors des deux dernières saisons par le Stade toulousain et même humilié l'an passé (0-29), les protégés de Max Guazzini ont corrigé leur meilleur ennemi qui se déplaçait avec une équipe remaniée ce samedi (31-3). Une victoire de prestige pour les Parisiens, qui s'offraient leur première rencontre au stade de France en 2011. Si le jeu n'a pas toujours été digne d'un match de gala, ils profitent de ce succès dans le "Clasico" pour revenir à hauteur de Bayonne et Toulon, qui joue ce dimanche. A un petit point des places qualificatives pour les phases finales.

"La mêlée sera décisive", avait annoncé avant la rencontre Michael Cheika. Une prédiction qui s'est avérée érronée, au plus grand bonheur du manager du club de la capitale. Car ce sont les Toulousains qui se montraient supérieurs dans ce secteur du jeu. Un déficit compensé dans les autres phases de conquête, à l'avantage du Stade français. Ce sont pourtant les Haut-Garonnais qui frappaient les premiers, quand Doussain s'échappait plein champ avant d'être repris près de la ligne. Un hors-jeu grossier de Papé - qui aurait mérité l'avertissement - empêchait l'action de se poursuivre, et le jeune Toulousain, étonnamment positionné en neuf tandis que Bézy évoluait à l'ouverture, ouvrait le score sur pénalité (10e). Un coup de pied auquel répondait immédiatement Dupuy (11e), avant que les roses ne fassent la différence grâce à l'opportunisme d'Arias qui profitait d'un cafouillage entre Clerc et Poitrenaud pour filer à l'essai (10-3, 17e).

Paris prend le bonus, Toulouse bredouille pour la première fois

Le début de la fin pour les Toulousains, qui faisaient preuve d'une indiscipline grandissante. A tel point que même en inférorité numérique, suite au carton jaune reçu par Ollie Phillips pour l'ensemble de l'oeuvre de ses coéquipiers (26e), ce sont les Parisiens qui scoraient avec la botte de Dupuy (30e, 39e). Une situation que le repos n'allait pas faire évoluer, bien que les visiteurs fassent preuve de davantage d'initiatives dans le jeu à la main. Le demi de mêlée parisien enquillait deux nouvelles pénalités (44e, 46e). Et sur un ballon de récupération, Beauxis réalisait un véritable numéro pour tuer le match. Il était servi dans la ligne, tapait à suivre, récupérait, raffutait, et passait après contact à Bastareaud qui n'avait plus qu'à conclure (24-3, 50e).

Malgré l'entrée de certains cadres, le Stade toulousain restait trop imprécis pour réagir. A l'image du siège de la ligne adverse à l'heure de jeu, qui aura duré plusieurs minutes avant que le cuir ne soit perdu. Et c'est James Haskell qui portait l'estocade en allant inscrire un véritable essai d'avants, synonyme de bonus pour son équipe (71e). Paris pousse ainsi l'affront jusqu'à laisser les rouge et noir bredouilles pour la première fois de la saison, eux qui avaient toujours inscrit au moins un point. Le leader du Top 14 devra confirmer que cette semi-impasse était justifiée en battant Newport avec la manière, et surtout avec le bonus, le week-end prochain pour le retour de la H Cup.