Parra : "Montrer un autre visage"

Par Rugbyrama
  • Morgan Parra Oscars 2010
    Morgan Parra Oscars 2010
Publié le Mis à jour
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Après un week-end cauchemardesque avec le XV de France, Morgan Parra a retrouvé Clermont. Mais la pression ne retombe pas vraiment pour le demi de mêlée international qui, après avoir prolongé son contrat de trois ans en début de semaine, prépare un match capital contre Toulouse samedi.

Il neige beaucoup sur l'Auvergne actuellement. Cela perturbe-t-il vos entraînements ?

Morgan PARRA : Lundi, il commençait à peine à neiger quand nous nous sommes entraînés alors ça allait. Aujourd'hui (mercredi, ndlr) c'est bon aussi puisque nous sommes en repos. Le stade est bâché donc il ne devrait pas y avoir de problème pour jouer le match mais il ne va pas falloir qu'il continue de neiger et de faire froid encore longtemps... On devrait travailler en salle jeudi.

Après le week-end difficile vécu avec les Bleus, ça fait du bien de retrouver son club ?

M.P. : Oui mais je ne suis pas en vacances non plus. Un gros match nous attend samedi et les trois week-ends prochains (contre le Leinster en H Cup et contre Perpignan en Top 14, ndlr). Alors effectivement, on sort d'une passe difficile avec les Bleus mais nous sommes des professionnels. Il faut faire avec et essayer de basculer le plus vite possible sur le Top 14. On n'a pas le choix.

Justement, avez-vous déjà basculé sur le Top 14 ou ressassez-vous encore le match contre l'Australie ?

M.P. : Je réfléchis encore à ce qu'il s'est passé ce week-end... Mais lundi, j'ai vite été remis dans le bain en m'entraînant le matin et l'après-midi. Mardi aussi, nous avons très bien travaillé. Retrouver des mecs qui ont bossé ensemble pendant deux semaines donne envie de se surpasser. Après, c'est toujours pareil : si nous avions gagné contre l'Australie, tout le monde aurait vu les choses différemment. Je suis content de jouer avec le XV de France comme je suis content de jouer avec mon club... Il est évident que quand on perd avec les Bleus, revenir à Clermont, c'est un bol d'oxygène. Cette défaite, je vais la garder dans un coin de ma tête pour m'en servir et la bonifier plus tard, mais il faut maintenant penser à autre chose et à ce match contre Toulouse.

Comment vous sentez-vous physiquement ?
M.P. : Sincèrement, je ne sais pas. Je crois que ça va, je n'ai pas été blessé samedi. Mais on verra vraiment ce week-end. Je n'ai fait que des entraînements pour l'instant et je ne peux pas connaître véritablement mon niveau de forme.

Vous l'avez dit, vous enchaînez un autre match à gros enjeux avec votre club. Comment l'abordez-vous ?

M.P. : Comme tous les matchs à domicile, il faudra impérativement gagner. Le truc, c'est que l'équipe aurait souhaité recevoir Toulouse avec plus d'aisance au classement. Mais c'est comme ça... Il va falloir tout donner parce que nous devons l'emporter, nous n'avons pas le choix.

S'agira-t-il de l'un des matchs les plus importants de votre saison ?

M.P. : Il y en a d'autres mais celui-là sera très important en effet. Nous avons besoin de montrer un autre visage après la mauvaise copie rendue à La Rochelle lors de la dernière journée (14-22). Nous avons revu les images à la vidéo et ça a fait très mal. C'était vraiment très décevant alors l'équipe veut montrer autre chose. Au-delà de ça, il est également nécessaire de prendre des points pour revenir parmi les qualifiés potentiels en Top 14 et pour aborder les prochaines échéances en H Cup avec un réel capital confiance.

Comment expliquez-vous la septième place actuelle de l'ASMCA ?

M.P. : Peut-être qu'on ne s'est pas tous battus de la même façon... Peut-être nous sommes-nous laissés partir après le titre... L'équipe l'a sûrement mal géré. Mais ce n'est pas la seule raison. Beaucoup de choses se sont jouées sur des détails. Nous avons manqué de précision à certains moments.

Avez-vous des regrets particuliers ?

M.P. : Il y a pas mal de regrets. Le premier, c'est le match à La Rochelle, mais il y a aussi la défaite au Racing-Metro en H Cup, celles à Bayonne ou à Perpignan en début de saison. Nous aurions dû capitaliser plus sur ces rencontres.

Lundi, vous avez prolongé de trois ans votre contrat avec Clermont. Pourquoi ce choix ?

M.P. : Simplement parce que je me sens bien dans ce club. J'ai envie de m'inscrire dans la durée avec cette équipe, de vivre d'autres titres avec elle. Clermont se donne des ambitions, les moyens de rester l'un des grands clubs français. C'était un point important pour moi. En termes de structures, de stade, de recrues, c'est l'une des formations les plus compétitives. C'est un tout qui m'a donné envie de rester en fait. Même si j'ai mis un peu de temps à m'acclimater à mon arrivée, je me sens vraiment bien ici.

Vous avez eu des propositions, de Toulouse par exemple. Avez-vous beaucoup réfléchi avant de prendre votre décision ?

M.P. : Pas énormément, non. J'avais vraiment envie de rester à Clermont, c'était ma priorité Il s'agissait simplement de trouver une entente. Nous joueurs, devons penser aussi à l'après-carrière, on n'a pas forcément de diplômes pour vivre après et on est obligé de considérer l'aspect financier, mais pour moi l'aspect sportif passe avant tout, parce que le week-end, on se fait plaisir sur le terrain.

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