Montpellier a fini par craquer

Par Rugbyrama
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Encore héroïques lors de la finale du championnat face à Toulouse, ce samedi soir, les Montpelliérains ont eu l'avantage au score jusqu'à la 71e minute. Sans parvenir à retrouver la possession du ballon. Mais à force de subir, ils ont fini par craquer et s'incliner. Triste mais inévitable épilogue.

Montpellier a longtemps mené au score samedi soir, pour la première finale de son histoire. Trop longtemps pour que la déception ne soit pas immense après cette défaite. "On y a cru jusqu'à la fin", reconnaît Fabien Galthié. Jusqu'à cette ultime occasion dans les arrêts de jeu. Mais voilà, malgré son avantage au score, le MHR a trop subi contre l'armada toulousaine pour l'emporter. Pendant 80 minutes, les hommes de Guy Novès ont monopolisé le ballon, ont dominé territorialement, ont éreinté leurs adversaires. Eux n'ont pas réussi à enchaîner les temps de jeu sur leurs possessions. Sylvain Mirande confirme: "Dans l'engagement, on y était. Mais on n'a pas su garder la main sur le ballon. Il n'y avait pas assez de continuité dans notre jeu. Si on avait été plus appliqués, on aurait enchaîné davantage.""Nous ne sommes pas parvenus à sortir les ballons comme nous le souhaitions, analyse Galthié. Cela nous a empêchés d'entrer véritablement dans la rencontre."

Indiscipline chronique

A force de subir, malgré toutes les vertus de courage et d'enthousiasme du monde, les Héraultais ont fini par craquer. "Cela a été très dur physiquement pour nous, confirme Benjamin Thiery. La fraîcheur d'une équipe comme Toulouse a fait la différence." Et finalement, s'ils n'ont pas concédé d'essai - "cela montre à quel point on était concentré", selon Mirande -, lui et ses partenaires ont commis beaucoup trop de fautes dans la dernière demi-heure, offrant aux buteurs adverses le loisir de sceller le 18e titre du Stade toulousain. "On a fait beaucoup trop de fautes, assure François Trinh-Duc. Contre Toulouse, en finale du championnat, cela ne pardonne pas. On ne peut pas gagner en se montrant aussi indisciplinés." Une indiscipline symbolisée par les cartons jaunes de Nagusa (34e), puis Paillaugue (75e). Deux infériorités numériques, comme en quart de finale, comme en demi-finale... Mais cette fois, elles étaient trop pénalisantes.

"Plus tu es fatigué, moins tu es lucide"

"Ce deuxième carton jaune nous a fait mal, explique Mirande. A quatorze pour terminer, c'était trop compliqué." Pour autant, Eric Béchu, l'entraîneur des avants, refuse de parler d'indiscipline: "C'est la pression toulousaine qui est à l'origine de nos fautes. Il y a un moment où l'arbitre voit aussi cette pression s'exercer... Mon regret, c'est de ne pas avoir su l'inverser." L'inverser pour retrouver la possession du ballon, pour s'économiser, pour éviter de s'épuiser... Et pour retrouver le cours de la partie. Le MHR n'a pas pu être maître du destin qui lui tendait les bras. "Il y avait la place, soupire Mirande. Mais on a perdu trop de ballons. Après avoir beaucoup défendu, on manquait d'essence dans le moteur à la fin. Et plus tu es fatigué, moins tu es lucide..." La démonstration est aussi implacable qu'impitoyable.

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