Mola : "On craint une décompression"

Par Rugbyrama
  • Ugo MOLA - Septembre 2010 - Brive
    Ugo MOLA - Septembre 2010 - Brive
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Vainqueur au Stade français (29-27), Brive a créé la sensation de la 6e journée. Pourtant, si l’entraîneur en chef Ugo Mola avoue que ce succès est une "petite bouffée d’oxygène", il craint toujours un calendrier compliqué qui verra le CABCL se déplacer à Castres samedi avant de recevoir Toulouse.

Avec un peu de recul, comment analysez-vous la victoire à Paris ?

Ugo MOLA : On réalise une entame intéressante durant laquelle on a plusieurs opportunités de marquer mais nous ne sommes pas assez réalistes en première mi-temps. Au contraire, le Stade français a inscrit deux essais sur deux coups et a fait un carton plein. Dès le début de la seconde période, ce fut la même chose. On ne prend pas le ballon sur le coup d’envoi et les Parisiens finissent pas inscrire un essai qui les met à l’abri à ce moment du match.

Et pourtant, vous avez réussi à recoller au score et à l’emporter…

U.M. : Oui, la seconde période fut l’inverse de la première. Les Parisiens ont l’occasion de porter leur avantage à 30-12 et ils ne scorent plus… Alors que nous, on finit par marquer sur des ballons de récupération. A l’heure de jeu, on a senti une sorte de flottement qui nous a permis de revenir dans le match, notamment grâce au sang frais et à la spontanéité amenés par des joueurs entrés en cours de jeu comme Orquera, Caminati ou Dubarry. Mais c’est bien notre première mi-temps qu’il faut retenir sur le plan des intentions et de la qualité. Au final, je ne dirais pas forcément que c’est un hold-up mais à 27-12, une équipe comme le Stade français doit tuer le match. Nous avons eu le mérite de ne rien lâcher, de continuer à jouer et à tenter des choses.

Justement, cette capacité de réaction est-elle la principale satisfaction du début de saison ?

U.M. : Effectivement, même menés 10-0 contre le Racing, nous sommes parvenus à revenir. Même dans des périodes délicates à Clermont, nous n’avons pas lâché. On savait depuis le début qu’il y avait des véritables valeurs de solidarité et d’abnégation dans ce groupe. Au-delà, les joueurs prouvent qu’ils ont envie de prendre des initiatives même si, à mon sens, ils peuvent le faire encore davantage.

Avant l’entame du championnat, vous redoutiez un début calendrier particulièrement défavorable. Aujourd’hui, êtes-vous rassuré ?

U.M. : Je redoute toujours ce calendrier. Nous avons encore trois déplacements lors de nos quatre prochains matchs. Et il y a du lourd à venir… D’abord la rencontre à Castres qui a affiché ses ambitions cette saison et veut recoller au haut de tableau. Ensuite, on va recevoir Toulouse. Certes, les Toulousains ont subi trois défaites lors de leurs trois déplacements mais on sait que cette série va se terminer. Et le Stade a dû pointer du doigt ce match à Brive.

Cette année, vous avez fait de l’humilité votre marque de fabrique. Est-ce un choix de ne pas afficher vos ambitions ?

U.M. : Nous ne manquons pas d’ambitions. Mais disons que l’an passé, on nourrissait d’énormes espoirs après notre qualification en Coupe d’Europe et avec le recrutement effectué. Le début de saison n’a pas été bon et on y a laissé des plumes avec notamment le départ de Laurent (Seigne, ndlr). Tout est histoire de contexte. Donc là, on s’attend encore à un gros affrontement à Castres puisque cette équipe s’est renforcée à des postes clé. En ce sens, la victoire à Paris est une petite bouffée d’oxygène puisque l’on craignait l’enchaînement actuel des rencontres. Mais il faut rester concentrés.

Mais avez-vous peur que l’exposition due à votre succès au Stade français déstabilise vos joueurs ?

U.M. : On craint forcément une décompression naturelle, surtout que le match à Castres tombe entre deux autres grosses rencontres. Et on sait qu’une réception de Toulouse trotte dans la tête des joueurs pendant quinze jours, une semaine avant le match et une semaine après. De plus, il y a des garçons qui ont beaucoup joué et qui devront souffler un peu. Il faut tout prendre en compte. Pour nous, l’objectif est de continuer sur notre lancée, c’est-à-dire être à nouveau disciplinés et peu sanctionnés dans le jeu au sol. Surtout qu’à Castres, il est capital de ne pas faire de fautes, sous peine d’être puni par Romain Teulet.

Retrouvez dans l’édition de ce lundi de Midi Olympique toutes les analyses et réactions sur le match Stade français-Brive, ainsi qu’un reportage entier consacré à l’équipe corrézienne.

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