Les duels de la finale

Par Rugbyrama
  • Mamuka GORGODZE - 01.09.2010 - Montpellier
    Mamuka GORGODZE - 01.09.2010 - Montpellier
Publié le Mis à jour
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Des duels au quatre coins du terrain. La finale de Top 14 entre Toulouse et Montpellier promet d'être explosive avec des affrontements directs qui devraient être déterminants pour le gain du bouclier de Brennus. Notre site en a sélectionné quatre avec notamment les flanker Gorgodze et Dusautoir.

Albacete/Fakate

Le secteur de la mêlée fermée sera l’une des clés de cette finale. Et chaque équipe possède une poutre en deuxième ligne. Aliki Fakate, découvert cette saison, possède des dimensions hors-norme (2m02, 135 kg). Redoutable dans l’épreuve de force, il demeure aussi très présent au soutien. "J’ai été estomaqué par sa faculté de course. C’est incroyable de courir autant", avoue son entraîneur Eric Béchu. Sa prise d’intervalle en demi-finale pour offrir l’essai à Mirande est un modèle du genre. Fakate aura toutefois du fil à retordre dans les phases de combat face à une pointure de niveau international avec l’Argentin Patricio Albacete (2m, 120kg). Véritable poison dans les rucks, le Toulousain abat un travail considérable en défense, comme en attestent ses 18 placages en demie face à Clermont. Il n’est pas non plus étranger à la domination du pack de Toulouse cette saison dans le secteur de la conquête.

Dusautoir/Gorgodze

Les deux troisième ligne vont forcément se rencontrer à un moment du match. Et le choc promet d’être explosif. Le Destroyer toulousain face au Panzer montpelliérain. Mamuka Gorgodze constitue le principale force de pénétration du MHR qui peut jouer en avançant derrière ses charges. Dôté d’une puissance incroyable, le Géorgien (1m95, 120kg) n’en est pas moins habile balle en main et enchaîne les plaquages offensifs. Seul bémol : une petite propension à faire des fautes au sol. Sûrement en raison d’une grosse générosité. En face, on ne présente plus le capitaine du XV de France (42 sélections). Dusautoir ne rechigne jamais à découper tout ce qui bouge sur le terrain. Performant pour contester et arracher les ballons au sol, il marque physiquement ses adversaires au moindre impact. Il a également rajouté à sa palette une belle présence offensive, se proposant souvent pour être un point d’ancrage à son équipe.

Skrela/Trinh-Duc

Les deux ouvreurs de l'équipe de France face à face, c'est forcément une attraction de cette finale et leurs prestations seront déterminantes et décryptées avec attention avant la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande. Entre l'expérience du Toulousain qui va tenter de remporter son troisième Bouclier de Brennus (son premier avec le Stade) et la jeunesse du Montpelliérain (première finale), ce duel pourrait être la clé de la rencontre, notamment si les deux paquets d'avants viennent à se neutraliser. Si les deux hommes sont des redoutables défenseurs, leur éventail offensif est en revanche légèrement différent. François Trinh-Duc cherche plus la ligne d'avantage et n'hésite pas à défier la défense adverse par des initiatives individuelles. David Skrela, chef d'orchestre d'une ligne d'attaque très rapide, est plus appelé à distribuer le jeu, même s'il peut se montrer décisif sur les ballons de récupérations. Surtout, les deux hommes seront attendus sur leurs capacités à s'adapter à la défense. François Trinh-Duc devra certainement freiner ces envies d'aller au large et David Skrela trouver des solutions face à une défense inversée.

Heymans/Thiery

Entre un ancien en pleine cure de jouvence et ancien espoir en passe de s'affirmer comme une référence, les deux équipes se présentent avec deux joueurs aux profils différents au poste d'arrière. A 32 ans, Cédric Heymans a toujours des jambes de feu, un culot démoniaque, des appuis terribles et un mental à tout épreuve. Offrant une sécurité avec un pied gauche puissant et précis, l'arrière toulousain a une expérience irremplaçable des grands matchs (quatre titres européens, une fois champion de France). Un véritable avantage par rapport à Benjamin Thiery âgé de 26 ans. Longtemps considéré comme un grand espoir du rugby français, il a tardé à s'imposer en Top 14 depuis son départ de Bayonne, avant de prendre une nouvelle dimension au cours de cette saison. Il participe à sa première finale et va appréhender pour la première fois de sa carrière ce type d'événement. L'occasion de démontrer qu'il est devenu une valeur sûre à son poste.

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