Le tour de Midi Olympique

Par Rugbyrama
  • Joie Bayonne - Août 2010 - Bayonne - 2eme journee de Top 14
    Joie Bayonne - Août 2010 - Bayonne - 2eme journee de Top 14
Publié le Mis à jour
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Comme la semaine dernière, les envoyés spéciaux de Midi Olympique décryptent, à travers une anecdote, un joueur ou une image insolite, les moments forts du week-end. Nouveau volet avec la belle performance de Doumayrou, le retour de Béziers en Top 14 et l'ambiance de feu à Jean-Dauger.

Brive-Perpignan : 26-11 - Philippe KALLENBRUNN

Non, Brive n'a pas accompli le match du siècle. Néanmoins, il faut féliciter l'équipe corrézienne qui a eu le mérite, d'une part, de prendre au sérieux des Catalans très diminués, d'autre part, de se donner les moyens de tuer la rencontre en marquant deux essais lors des vingt premières minutes. D'abord grâce à une relance de Spedding conclue par Browne, puis à la suite d'un exploit personnel de Vosloo. Trois joueurs déterminants, qui auront été aussi les meilleurs Brivistes du match. Déçus par leur défaite contre le Racing-Metro lors de l'ouverture du championnat, ces derniers ressentaient pourtant déjà une forte pression sur leurs épaules, d'autant que le calendrier qui les attend s'annonce difficile (déplacement à Clermont et Bayonne, réception de Toulon, déplacement à Paris et à Castres, réception de Toulouse). En dépit de cela, ils ont attaqué la rencontre par le bon bout, ne cédant ni au stress, ni à la nervosité. Le CAB pourra quand même nourrir le regret de ne pas avoir glané un point de bonus offensif qui semblait s'offrir à lui. Mais ce n'était pas là l'essentiel vendredi soir.

Montpellier-Racing : 36-19 - Jérémy FADAT

Coup du chapeau pour Geoffrey Doumayrou et chapeau à… notre collègue Pierre-Laurent Gou. Quel flair ! En effet, dans l’édition de vendredi de Midi Olympique, il a consacré un article entier au jeune centre montpelliérain dans la présentation du match entre le MHR et le Racing. Le soir même, peut-être stimulé par cette exposition médiatique, il s’offrait un triplé au terme d’une superbe prestation, à l’image d’une équipe ambitieuse pendant 80 minutes, n’hésitant pas à relancer le moindre ballon malgré l’interception cruelle de Saubade en début de rencontre pour l’unique essai francilien. Non, la jeune et talentueuse ligne de trois-quarts locale a continué sur le même rythme. Enthousiasme et insouciance ponctués par un magnifique essai à la 82e minute, synonyme de bonus offensif. Un essai de… Doumayrou bien sûr ! La petite histoire veut que l’article initial devait être consacré à De Marco avant que le choix ne se porte sur son partenaire quelques heures avant le bouclage. Y aurait-il des talents insoupçonnés de voyance au sein de la rédaction ? Allez savoir…

Bourgoin-Clermont : 12-25 - Arnaud BEURDELEY Avec ses moyens limités, le CS Bourgoin-Jallieu a bien failli vendredi soir créer l'exploit. Avec six points d'avance à sept minutes de la fin de la rencontre face à l'ASM Clermont-Auvergne, il s'en est fallu d'un rien pour que les Berjalliens frappent un grand coup. A grand renfort de courage et de détermination, avec une bonne dose d'organisation, les hommes du duo Catinot-Péméja ont lutté à armes égales face aux champions de France en titre durant 73 minutes. Et puis, le rugby professionnel a repris le dessus. Un rugby qui se conjugue au "plus-que-pluriel". Et ça, les dirigeants clermontois l'ont bien compris, eux qui depuis quelques temps déjà batissent chaque année un groupe de plus en plus fort. Un goupe de plus en plus etoffé. Un groupe de plus en plus homogène. Ce que, évidemment, Bourgoin ne peut pas se permettre financièrement. Alors, quand en fin de rencontre, les coachs isérois ont été obligé d'injecter du sang frais dans une équipe lessivée, forcément, les changements n'ont pas eu le même impact que dans le camp d'en face. A Clermont, ce sont des joueurs comme Mario Ledesma, Julien Pierre, Alexandre Audebert ou encore le Néo-Zélandais Lavéa qui sont entrés en jeu. Inutile de vous les présenter. A Bourgoin, C'est Vincent Pelo, Julien Janaudy ou encore Sylvain Charley. Forcément, vous les connaissez moins. Et au final, c'est peut-être réducteur, mais ça fait la différence...

Bayonne-Agen : 27-0 - Nicolas AUGOT

Jean-Dauger était en fête ce vendredi pour la première de l'Aviron à domicile. Il faut rendre hommage aux 17 000 supporters enthousiastes qui ont établi un nouveau record d'affluence pour le club basque. La victoire à Toulon lors de la première journée a certainement joué un rôle important au niveau de la billetterie car elle a fait renaître l'espoir de voir l'Aviron bayonnais lutter parmi les meilleurs. On peut logiquement se demander combien de supporters viendront pousser derrière les Ciel et Blanc lors de la réception des grosses écuries du championnat. Un tel engouement populaire nous force à souhaiter que les victoires s'enchaînent pour les hommes de Christian Gajan car ce public offre une belle image du rugby. Pour cela, il faudra que les Basques puissent maintenir leur niveau de performance pendant 80 minutes pour ne pas offrir une deuxième période aussi insipide que face à Agen.

Biarritz-Toulon : 3-13 - Jérôme PREVOT

Ah, le jeu, le jeu, le jeu. Combien de fois, on entend ce mot fourre-tout au cours d'une saison ? Comme l'écho des esthètes jamais contents. Et bien contre Toulon, Biarritz en a fait du jeu, des passes, des passes et encore des passes. Pour se faire totalement "croquer" par les Toulonnais maîtres du contre et de la tactique. Le sport n'est pas fait à la base pour être spectaculaire. S'il l'est, tant mieux. Mais le plus important, ce sera toujours la performance et la victoire. Un match de rugby n'est pas un spectacle. Il ne relève pas de la mise en scène.

Castres-Toulouse : 22-16 - Grégory LETORT

Béziers a donc fini par retrouver l'élite. Samedi soir, c'était historique : le premier match en Top 14 organisé au stade de la Méditerranée, lequel n'avait connu que le feu Top 16. L'ASBH et sa ribambelle de Brennus n'était pourtant pas concernée. Magie de la délocalisation, c'est bien Castres qui accueillait à 111 kilomètres de ses bases, le Stade toulousain. Ambiance bizarre, stade vieillissant avec des traces de rouilles, 17 000 spectateurs annoncés mais pas ressentis, des chants à la gloire du C.O. mais rien d'étourdissant non plus, des supporters qui ont dû s'offrir de la route et supporter des bouchons. Au final, Castres a triomphé (22-16) sans que le contexte ait eu l'air d'influencer. Le président du club tarnais, Jean-Philippe Swiadek parlait de "soulagement" "Au niveau de l'organisation, tout s'est bien passé et nous y avons associé la réussite sportive (...) Faudra t-il le refaire  ? Il faut d'abord effectuer un debriefing en profondeur (...). Mais nous devons trouver la bonne occasion. Et surtout, nous ne nous lancerons pas dans une nouvelle délocalisation sans l'aval du sportif, à moins d'être très court d'un point de vue financier". L'argent comme justification. Pour le reste, les délocalisations de ce type ne riment pas à grand chose. Samedi soir, c'est bien le mythique stade Pierre-Antoine qui aurait mérité de voir les siens triompher à la régulière, du quadruple champion d'Europe.

Stade français-La Rochelle : 41-26 – Léo HUISMAN

Il ne lui a suffi que d’une demi-heure pour se rappeler aux bons souvenirs des supporters parisiens. Face à La Rochelle, le troisième ligne argentin du Stade français, Juan Manuel Leguizamon, est redevenu le joueur qu’il était l’an passé. Oublié donc la tournée en demi-teinte avec les Pumas cet été. En rentrant sur le terrain autour de la 50ème minute, "Legui" a fait parler sa puissance. Le système de jeu mis en place par Michael Cheika favorise les interventions des troisième ligne   dans la ligne. Et "Legui" s’en donne à cœur-joie. Hasard ou coïncidence, sa rentrée a correspondu avec la meilleure période du match pour les Parisiens. Quoi d’autre ? Il a encore prouvé sur deux ou trois coups de pieds donnés par ses partenaires qu’il était bien l’un des tous meilleurs joueurs au monde sous les ballons hauts. C’est simple, il semble aimanté à la balle.

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