Tian : "La faute de tout le monde"

Par Rugbyrama
  • silvere tian bourgoin 2010-2011
    silvere tian bourgoin 2010-2011
Publié le Mis à jour
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Mardi soir, la DNACG a officialisé sa décision de retirer cinq points à Bourgoin pour sanctionner un déficit de 1,5 millions d'euros. Une nouvelle qui n'a étonné personne en Berjallie. A quelques jours d'un match capital contre La Rochelle, l'arrière Silvère Tian assure croire encore au maintien.

Comment avez-vous réagi à l'annonce de la décision de la DNACG ?

Silvère TIAN : Je n'ai pas été surpris. Nous étions avertis de ce qui risquait de se passer. Un ami m'a appelé mardi soir pour me donner la nouvelle, puis je l'ai entendue à la télévision. C'est dommage mais je ne peux pas faire l'étonné. Maintenant, il ne reste plus qu'à se donner à fond pour l'équipe, pour la ville et pour les supporters, qui sont toujours là malgré les problèmes.

Trouvez-vous cette décision injuste ?

S.T. : Ce n'est pas de l'injustice, non, parce que la même sanction a déjà été prise pour d'autres clubs. Mais c'est dur, ça touche beaucoup. Bourgoin n'est jamais descendu en Pro D2. C'est une équipe phare de l'élite du rugby français, qui a formé beaucoup de grands joueurs et c'est terrible d'en être là. C'est un peu la faute de tout le monde. Je ne dis pas que ce n'est pas notre faute, à nous les joueurs, parce qu'il faudrait que nous gagnons un peu plus de matchs pour redonner confiance à nos dirigeants.

Etes-vous en colère contre vos dirigeants justement ?

S.T. : Oui et non. Oui parce qu'ils n'ont pas mis l'argent qui manquait mais non parce que, comme je l'ai dit, sportivement ça ne suit pas non plus alors ça n'incite pas à la confiance.

Comment s'est passé l'entraînement ce mercredi matin ?

S.T. : C'était plutôt tranquille. Le groupe n'a pas vraiment parlé de ce qui s'est passé. On sait qu'on a cinq points en moins. C'est comme ça.

Avec seulement cinq points, le CSBJ accuse seize points de retard sur le premier non-relégable, Brive. Croyez-vous toujours à un possible maintien ?

S.T. : Mais oui ! Sinon, ce ne serait plus la peine de jouer. Je suis un battant et je ne m'avoue jamais vaincu. Rien n'est impossible en sport mais il va falloir gagner maintenant, et dès samedi à domicile contre La Rochelle. Ensuite, nous devrons aller l'emporter à Agen. C'est possible ! Pour cela, il nous faut de la confiance, que tout le monde pense la même chose et parte dans le même sens.

Ce n'est pas le cas ?

S.T. : Je pense que ça l'est. Après, est-ce que tout le monde y croit quand on dit qu'on veut se maintenir ? Je n'en suis pas sûr. C'est peut-être ça le problème. Je ne suis pas dans la tête de tout le monde et sûrement que certains n'y croient pas.

Comment préparer alors les deux matchs capitaux qui se profilent, contre La Rochelle et Agen, lors des deux prochaines journées du Top 14 ?

S.T. : Il faut se focaliser sur le sportif et non pas sur les soucis extra-sportifs. Il n'y a que ça à faire. Je le répète, nous pouvons rattraper ces cinq points. Jusque-là, nous n'avons pas fait ce qu'il fallait et nous devons l'emporter, prouver que nous sommes capables de gagner pour redonner confiance aux dirigeants et aux investisseurs. Nous avons surtout besoin de retrouver le goût de la victoire maintenant.

Cette décision va-t-elle encore plus motiver l'équipe ?

S.T. : Nous l'étions déjà, motivés, même si nous ne gagnons pas beaucoup. Le groupe a toujours été soudé mais, effectivement, j'espère que ça va le resserrer encore plus. Après, c'est surtout la victoire qui créé des liens. Les bons moments et les succès... Et il n'y en a pas beaucoup eu cette saison.

Comment envisagez-vous votre avenir à Bourgoin ?

S.T. : J'avais signé pour trois ans et possède une clause de libération en cas de descente. Mon agent est en contact avec des clubs de Top 14 mais je ne veux pas y penser pour l'instant. Je veux me concentrer sur ce qui se passe ici. Ce serait affreux de faire partie de l'équipe qui a fait descendre le CSBJ pour la première fois de son histoire. J'étais venu ici pour m'éclater et pour l'instant, on ne s'est pas donné les moyens de le faire. Aujourd'hui, il faut mouiller le maillot.

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