Montpellier : La dernière montagne

Par Rugbyrama
  • Julien Tomas - 27.01.2011 - Montpellier
    Julien Tomas - 27.01.2011 - Montpellier
Publié le Mis à jour
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Montpellier a réalisé un parcours en tous points remarquable. Quoi qu'il arrive ce samedi (20h45), en finale du Top 14 contre Toulouse, la saison héraultaise restera historique. Mais si les acteurs sont conscients de la difficulté de la tâche qui les attend, ils veulent créer une autre sensation...

Depuis dix mois, les Montpelliérains enchaînent les bonnes surprises. A chaque fois, c'était la même chose : on se demandait quand et où les Héraultais allaient bien s'arrêter... Ce sera ce samedi, sur la pelouse du stade de France, quoi qu'il arrive ! Qui l'eut cru ? Le MHR, cette équipe jeune et insouciante, a réussi l’invraisemblable en s'invitant en finale du championnat. Contre le Stade toulousain, club le plus titré de l'hexagone. "C'est la finale de rêve", s'enthousiasme Drickus Hancke. Forcément, elle paraît déséquilibrée sur le papier. "Les experts contre les barjots" comme titre Midi Olympique ce lundi. Et les hommes du duo Galthié-Béchu, même après leurs exploits face à Toulon, Castres et le Racing-Metro, sont bien conscients de ce qui les attend. "Il faut redescendre de notre nuage, sinon on va en prendre trente, avance Julien Tomas. En finale, nous ne pourrons pas nous permettre de commettre les mêmes fautes qu'en demie."

"Avec la chance qu'on a..."

Les Toulousains, en démonstration la semaine passée contre Clermont, ont marqué les esprits. A commencer par ceux des Montpelliérains. "Toulouse affiche une telle sérénité, commente Eric Béchu. Là, au moins, on ne se pose pas la question de savoir qui est favori." "Je suis impressionné par la maîtrise et la solidité des Toulousains, ajoute Fabien Galthié. Ils ont inscrit 29 points contre Clermont mais ils auraient pu en mettre quarante. A chaque fois qu'ils ont accéléré, ils ont marqué." Une manière aussi de détourner toute forme de pression sur les épaules des quadruple champions d'Europe. Les pensionnaires du MHR sont dans la peau de l'outsider et cela leur va très bien. Mais ils ne manquent pas d'ambition pour autant. "Toulouse a une maîtrise impressionnante sur le jeu, expliquait Fulgence Ouedraogo après la demi-finale. On a rarement vu ce club perdre une finale. Mais avec la folie et la chance qu'on a actuellement...""S'il existe une bonne étoile au-dessus de nos têtes, il faut en profiter", renchérit Fabien Rofes.

"Cela ne se reproduira jamais"

Montpellier n'a rien à perdre. Quel que soit le résultat, le parcours du club cette saison restera en tous points admirables. Pour autant, à les écouter, les Héraultais ne veulent absolument pas se contenter de cet honneur. Benjamin Thiery cadre: "C'est la première finale que je dispute mais à titre personnel, je l'aborde comme si c'était la dernière fois que je montais au stade de France. Affronter les Toulousains à ce stade de la compétition, c'est une belle chose, mais ce qui me rendrait fier, ce serait de les vaincre. Nous, ce que l'on veut, c'est le titre au bout. Il faut saisir cette chance et se persuader qu'elle ne se reproduira plus jamais.""On va leur faire la guerre", prévient de son côté Aliki Fakate. Avant d'ajouter: "Je me rendrai compte de ce que nous avons réalisé cette saison après le match. Je m'en fous de ce qui s'est passé jusqu'à présent." Il reste encore une finale à gagner...

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