Toulouse : La colère d’Elissalde

Par Rugbyrama
  • jean-baptiste elissalde toulouse 2011
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Officiellement, le week-end prochain n’est pas un doublon. Mais les clubs du Top 14 devront se passer des internationaux français convoqués à Marcoussis jeudi. Ce qui provoque l’irritation de Jean-Baptiste Elissalde, l’entraîneur des arrières de Toulouse, privé de six joueurs contre Biarritz samedi.

Bonne nouvelle pour les clubs du Top 14 et en particulier pour Toulouse qui a vu ses internationaux revenir en ce début de semaine… Bonne nouvelle de courte durée ! Car si les six joueurs toulousains retenus avec les Bleus le week-end passé (Dusautoir, Jauzion, Clerc, Servat, Médard et Poitrenaud) ont bien regagné la ville rose, ils ne fouleront pas pour autant les pelouses des terrains d’entraînement. Et encore moins celle d’Ernest-Wallon samedi, contre Biarritz, pour le compte de la 19e journée du Top 14. "Ils vont passer trois jours chez eux et on ne va pas les solliciter", a précisé Jean-Baptiste Elissalde, l’entraîneur des trois-quarts du champion d’Europe.

La raison : les 23 Français vainqueurs de l’Irlande dimanche, et reconduits pour le déplacement en Angleterre dans moins de deux semaines, sont convoqués jeudi au CNR de Linas-Marcoussis pour commencer à préparer cette rencontre. Les équipes du Top 14 devront donc se passer de leurs internationaux hexagonaux le week-end prochain. Autant dire que si ce week-end n’est pas officiellement considéré comme une journée de "doublon" puisqu’il n’y aura aucun match du Tournoi des 6 Nations, il l’est dans les faits. Et cela a encore une fois du mal à passer du côté de Toulouse, Elissalde fustigeant lundi "les aberrations du calendrier" : "Il ne faut en vouloir ni à l’équipe de France, ni aux clubs mais il faut vite trouver des solutions car on ne peut pas continuer comme ça."

"On aurait pu s’arranger"

Vendredi dernier, le Stade toulousain est tout de même parvenu à s’imposer à La Rochelle grâce à une pénalité à l’ultime minute de jeu (22-19) et à conforter sa place de leader du championnat, avec notamment une ligne d’arrières totalement remaniée. Certains, comme Rémy Lamerat au centre, en ont profité pour marquer des points en vue de la fin de saison. Mais cela ne suffit pas à calmer les ardeurs du staff. Ce dernier aurait aimé récupérer quelques-uns de ses éléments : "Pour certains comme Vincent Clerc qui n’ont disputé que vingt minutes contre l'Irlande, cela aurait sûrement fait du bien de jouer contre Biarritz, que ce soit pour lui ou l’équipe de France. […] Certains auraient pu jouer, on aurait pu s’arranger", assure Elissalde qui met en doute la pertinence de la décision de la LNR interdisant le recours aux internationaux.

Jean-Baptiste Elissalde poursuit : "On se met des bâtons dans les roues tout seul, aussi bien pour les clubs que pour l’équipe de France, car ce n’est pas deux jours de boulot en plus à Marcoussis qui vont nous faire gagner en Angleterre", lance-t-il. Avant de s’interroger : "Si on demandait au Real de Madrid, au FC Barcelone ou à Manchester United de continuer le championnat sans leurs internationaux, ils ne le feraient pas. Alors pourquoi est-ce que nous on continuerait de le faire?" En attendant, si les entraîneurs toulousains continuent d’exprimer leur colère, ils n’ont pas le choix : samedi, ils devront encore composer avec de jeunes joueurs, comme Lamerat, Bézy, Lakafia ou Doussain (libéré avec les moins de 20 ans), ou des joueurs moins utilisés ces dernières semaines, comme Michalak, Caucaunibuca ou Delasau. Si la réussite est encore au rendez-vous, cela pourrait atténuer leur frustration…

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