La 10e journée en bref

EN HAUSSE :

Biarritz

Sans faire de bruit, les Biarrots font leur petit bonhomme de chemin. Après deux belles victoires en H Cup, les voilà, à l'issue de cette dixième journée de championnat, pointer en cinquième position du Top 14. Ils ont certes souffert mais ils ont gagné samedi à Aguilera contre Clermont. Vainqueurs 16-13, les Basques ont su utiliser le vent et le manque de lucidité de leurs adversaires pour enregistrer une septième victoire en huit matchs (toutes compétitions confondues). Après s'être offert à domicile Paris, Toulouse, et le champion de France donc, ils ont su aller chercher des points de bonus à Perpignan et au Racing mais aussi en allant s'imposer à Bayonne et La Rochelle. Le BOPB est en forme et ça se voit.

EN BAISSE :

Brive

Encore une fois, les Brivistes sont rentrés chez eux les valises pleines de regrets. Après une défaite sans bonus à Bourgoin (3-18) lors de la neuvième journée, les Corréziens se déplaçaient chez le promu rochelais avec l'obligation de prendre des points pour rester éloignés de la zone rouge. Pourtant, ils ont encore déçu. Malgré une bonne entame de match, ils ont une nouvelle fois manqué de réalisme et ont laissé leurs adversaires scorer sur leurs temps forts. Le CABCL était ainsi mené 20-6 à la 35e minute de jeu. Malgré un retour en deuxième période, et un point de bonus défensif final, les Coujoux ont concédé un quatrième match consécutif sans victoire. La réception de Biarritz le week-end prochain s'annonce, déjà, décisive.

LE JOUEUR :

Byron Kelleher (Toulouse)

Le demi de mêlée de Toulouse, Byron Kelleher, a sorti une prestation majuscule samedi contre Perpignan et fut sans conteste un élément déterminant dans le succès bonifié des champions d’Europe. Derrière un pack dominateur, le Néo-Zélandais, 33 ans, a joué comme un neuvième avant et fait des ravages au ras des regroupements. Il s’est échappé plusieurs fois dans la zone de son vis-à-vis et mit sans cesse son équipe dans le sens de la marche. Au retour des vestiaires, alors que Toulouse était mené, il inscrivait un essai plein de rage après un bras cassé rapidement joué au niveau de la ligne médiane, réduisant Candelon au rang de simple faire-valoir. Son meilleur match depuis bien longtemps.

L’ESSAI :

Ollie Phillips (Stade français)

Pour son premier match au Stade de France cette saison, le Stade français a longtemps souffert avant de prendre la mesure de Toulon (22-15). Le seul essai du match était décisif et apportait la victoire à des Parisiens un peu plus entreprenants que des Toulonnais qui se sont trop réfugiés derrière la botte de Jonny Wilkinson. A la 72e minute, après un bon travail des avants parisiens, Julien Dupuy éjectait vers Lionel Beauxis. Ce dernier donnait dans le bon tempo à l’ailier Ollie Phillips qui prenait l’intervalle et s’affalait dans l’en-but varois. Le tournant du match.

LA STAT :

0

Il a fallu attendre la soixante-quatrième rencontre de la saison pour voir un match se terminer sans essai. La faute à des Racingmen et Bayonnais peu en verve offensivement mais en revanche au point sur le plan défensif. Dès lors, les buteurs se sont chargés de faire évoluer le score et l’entrée de l’international italien Mirco Bergamasco s’est avérée décisive pour les Franciliens (15-9). Malgré sa victoire, le Racing-Metro perd deux places au classement, dépassé par Montpellier et Toulouse qui ont glané des victoires bonifiées.

LA DECLA :

Christian Lanta (Agen)

Après un intermède européen bénéfique, les Agenais se déplaçaient à Castres "pour faire un coup" comme ils l'avouent eux-mêmes. Las, ils sont encore repartis les valises pleines (38-11) et n'ont rivalisé que 25 minutes durant la rencontre, dépassés physiquement et rendant trop de ballons en touche et au contact. A la sortie des vestiaires, le manager Christian Lanta ne cachait pas sa déception : "Nous avons été largement en-dessous de notre niveau aujourd'hui. Ce match constitue une grosse déception. J'avais dit que nos victoires en Challenge européen devaient être validées... Là, il s'agit d"un véritable coup d'arrêt. Nous avons rendu trop de ballons et nous n'aurions pas pu nous y prendre plus mal. Nous avons été approximatifs dans tout. Il y a un vrai décalage entre l'investissement aux entraînements et notre production sur le terrain, c'est ce qui est gênant...."

LES CHIFFRES CLE

Meilleure attaque : Toulouse (296 pts)
Meilleure défense : Montpellier (160 pts)
Meilleur réalisateur : Wilkinson (Toulon, 150 pts)
Meilleurs marqueurs : Servat, Médard (Toulouse) ; Phillips (Paris) ; Malzieu (Clermont) avec 5 essais.