Comme on se retrouve

Les retrouvailles s'annoncent chaudes ce samedi à Béziers entre le Castres olympique et le Stade toulousain car un passé existe entre les protagonistes. Un contentieux qui date du match aller quand les Castrais avaient infligé aux Toulousains une cinglante défaite 30 à 10 (plus lourde défaite de la saison 2009/2010). Seul bémol, la rencontre s'était jouée le 21 novembre pendant les test-matchs internationaux de la tournée d'automne. Un détail qui avait son importance pour Guy Novès, le manager toulousain, qui devait alors composer avec des nombreuses absences. Après cette première confrontation les déclarations des deux camps ont été mal interprétées et cela avait donné lieu à un sérieux règlement de compte de la part du staff technique du Stade après le succès en match de barrage. "Nous ne voulions pas chuter à domicile, surtout contre cette grande équipe de Castres qui a expliqué beaucoup de choses à beaucoup de monde cette saison", avait glissé Yannick Bru alors que Guy Novès se réjouissait de retrouver Perpignan et Jacques Brunel au stade des demi-finales : "un entraîneur de ma génération, qui connaît le rugby."

Silence radio

Les Castrais étaient alors partis en vacances sans avoir la possibilité de répliquer à cette joute verbale. Et ils ont décidé de rester muets avant de retrouver le Stade toulousain ce samedi à Béziers. Un silence radio décrété par le staff technique au lendemain de la première journée de championnat. Volonté délibérée d'apaiser les tensions comme les propos du président Jean-Philippe Swiadek peuvent le laisser penser : "Nous allons affronter la meilleure équipe de club du monde", ou alors simple coïncidence après la désillusion de la première journée (défaite à La Rochelle 22-17). Certainement un peu des deux ! Les entraîneurs castrais veulent réveiller leurs joueurs avant la première délocalisation de l'histoire du club et surtout ils éviteront de donner du grain à moudre à des Toulousains déjà bien en jambes sur le plan offensif.