Toulon : Clap de fin pour Mignoni

Il y a deux ans, Pierre Mignoni réfléchissait déjà à son avenir en tant que joueur... Vern Cotter l'avait alors sollicité pour intégrer le staff clermontois en remplacement de Joe Schmidt. Mais le demi de mêlée n'était pas encore prêt à mettre un terme à sa carrière. Et il avait réalisé en suivant une grande saison 2009-2010 avec le club de son coeur, Toulon, qu'il avait rejoint à l'intersaison. Cela n'empêchait pas le Varois d'origine de penser activement à sa reconversion. En juin dernier, il avait intégré l'encadrement du RCT tout en restant dans l'effectif. Il est, depuis lors, chargé des "skills", c'est à dire du travail de technique individuelle des trois-quarts.

Mais cette fois, c'est la bonne. Le demi de mêlée, qui fêtera ses 34 ans en février prochain, a décidé de dire stop. Il l'a annoncé officiellement ce mardi à l'occasion d'une conférence de presse : "J'ai vraiment vécu de bons moments à Toulon mais je ne voulais pas faire la saison de trop, a-t-il expliqué. C'est un choix personnel qui n'a pas été dicté par mes récents pépins physique. Des petites blessures, j'en ai eu tout au long de ma carrière."

Entraîneur pour deux ans

Pierre Mignoni aurait pourtant pu continuer à jouer. Le président du club, Mourad Boudjellal, et le manager, Philippe Saint-André, souhaitaient prolonger son contrat de deux saisons supplémentaires. Ce qu'il a refusé : "Philippe m'a aussi proposé de rester juste après la Coupe du monde mais je pense qu'il y a assez d'éléments à mon poste avec Magnaval, Cibray voire Henjak s'il reste", a-t-il assuré.

L'ancien joueur de Béziers, Dax et Clermont laisse derrière lui un palmarès très étoffé : sélectionné 28 fois avec les Bleus, demi-finaliste de la Coupe du monde 2007, vainqueur du Grand chelem en 2002 et du Challenge européen en 2007 avec Clermont, il n'est cependant jamais parvenu à décrocher le Bouclier de Brennus, malgré trois finales avec l'ASMCA en 2007, 2008 et 2009. Il a quitté le club auvergnat l'année même de son sacre en 2010. Ce Bouclier, c'est donc l'ultime challenge de sa carrière. Il lui reste une chance de le décrocher avec le RCT. La dernière.

Et après ? A midi, Mignoni affirmait ne pas savoir : "Je ne sais pas encore si je vais faire quelque chose avec les pompiers ou bien être entraîneur, a-t-il précisé. Je n'ai pas encore pris de décision ni même sur mon choix de rester vivre sur Toulon." Depuis, Var Matin a annoncé qu'il avait signé un contrat de deux ans comme entraîneur des arrières. "Nous avons l'intention de travailler dans la durée, a confirmé Mourad Boudjellal dans le quotidien. J'ai beaucoup aimé sa façon de rameuter les troupes lors du stage au Canet-en-Roussillon en octobre dernier."