Bourgoin : Un point c’est tout

Par Rugbyrama
  • Bourgoin équipe Di Bernardo
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Publié le Mis à jour
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Samedi dernier à Aimé-Giral, Bourgoin a perdu un match qu’il devait pourtant gagner (27-20). Le CSBJ repart de Perpignan avec un petit point de bonus défensif qui laisse un goût d’inachevé. Mais l’essentiel est ailleurs, le club a retrouvé ses valeurs et peut désormais concurrencer ses adversaires.

"Au regard de toutes les occasions que nous nous sommes procurées, nous aurions mérité de remporter cette rencontre." Le jeune trois-quarts centre Alexandre Dumoulin a utilisé des termes que personne n’aurait osé employer après les cinq premières journées de championnat. Mais contrairement aux week-ends précédents, la défaite de Bourgoin samedi dernier n’est pas méritée. Les Isérois ont fait jeu égal avec des Perpignanais touchés, fébriles et encore en quête de confiance. Les Berjaliens ont retrouvé du jus et surtout une envie qu’ils avaient perdue après un enchaînement de contre-performances. "'Cette partie nous a permis de retrouver des valeurs de solidarité et de combat que nous n’avions plus trop", explique Dumoulin dans Midi Olympique.

Mais force est de constater que Bourgoin n’avance toujours pas au classement. Alors qu’une victoire les aurait ramenés à hauteur de La Rochelle, les hommes d’Eric Catinot restent englués à la dernière place du classement, avec six petits points et toujours trois longueurs de retard sur le premier non-relégable rochelais. L’amertume est d’autant plus forte que la victoire chez le dernier finaliste du Top 14 leur tendait les bras. L’entraîneur Xavier Péméja revient frustré de ce déplacement dans le sud de la France : "C’est forcément rageant de s’incliner surtout après avoir eu autant de balles de break. Cette partie, nous la perdons à dix centimètres près. Avec plus de concentration et de détermination, nous aurions dû l’emporter. L’équipe a également commis trop de fautes de gamins. D’ailleurs nous avons failli repartir avec les mains vides. Ce qui aurait été vraiment cruel."

Des trois-quarts en verve

Le tournant de la rencontre se situe à la 52ème minute de jeu. L’ailier Nemani Nadolo est repris à quelques centimètres de la ligne d’en-but catalane. Les Perpignanais étaient alors en plein doute et Bourgoin aurait pu compter huit points d’avance. Finalement, Nadolo n’aplatira pas le ballon et les hommes de Jaques Brunel remporteront le match. Mais à l’image du Fidjien, les trois-quarts isérois ont réalisé une bonne performance d’ensemble. Décriés depuis le début de saison, les arrières ont fait le boulot et ont réussi à franchir à de nombreuses reprises le rideau défensif de Perpignan. Alberto Di Bernardo enfilant parfaitement son costume de chef d’orchestre grâce notamment à un jeu au pied bien maîtrisé.

Reste maintenant à devenir plus efficaces et plus réalistes. Car l’équipe a montré qu’elle possédait les capacités pour tenir la dragée haute aux ténors du Top 14. Mais elle ne peut, aujourd’hui, se contenter d’empocher que quelques points quand elle doit obtenir les quatre unités de la victoire. Même si un bonus à Perpignan reste toujours une bonne affaire. "Nous sommes déçus. Mais c’est tout de même un bon point de pris," conclue un Xavier Péméja fataliste. Qui voudrait bien devenir un brin plus euphorique d’ici quelques temps. A commencer par samedi prochain, à Colombes, où les Isérois se mesureront au Racing-Metro, face à un autre "gros" de ce championnat. "On sera bien mentalement, on ne se posera donc aucune question et c'est seulement en proposant du jeu qu'on pourra s'imposer", affirme Dumoulin. La leçon du début de saison a, semble-t-elle, été retenue.

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