Bilan : Toulouse

Par Rugbyrama
  • thierry dusautoir toulouse brennus 2011
    thierry dusautoir toulouse brennus 2011
Publié le Mis à jour
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Suite et fin de nos bilans de la saison des clubs de Top 14 avec celui du Stade toulousain qui au terme d'un parcours aussi régulier que brillant, est parvenu à décrocher le 18e Bouclier de Brennus de l'histoire du club. Une issue méritée tant les hommes de Guy Novès ont dominé l'exercice 2010-2011.

TOUR D'HORIZON :

Une saison presque parfaite. C'est ainsi que l'on peut qualifier le parcours toulousain, qui a vu les hommes de Guy Novès, au prix d'une incroyable régularité tant en termes de résultats que de performances, finir premiers de la phase régulière avant de remporter le Bouclier de Brennus. Le pari du manager qui avait choisi d'introniser Jean-Baptiste Elissalde au poste d'entraîneur des trois-quarts s'est donc avéré payant. 19 victoires en 28 rencontres de championnat : dominateurs incontestés du Top 14 durant de longs mois malgré des accrocs au Stade français (3-31) ou au Racing (21-43), les Toulousains ont terminé par une démonstration en demi-finale contre Clermont avant une victoire plus étriquée contre Montpellier en finale. Une issue amplement méritée. Seule déception au tableau : l'élimination en demi-finale de H Cup au Leinster, futur champion d'Europe, au terme pourtant d'une remarquable prestation.

LE TOP : Le 18e Brennus du club

Il y a eu tellement de succès, de moments forts, d'exploits dans cette saison qu'il est quasiment impossible d'en ressortir un en particulier. Alors retenons ce nouveau titre de champion de France, le 18e Bouclier de Brennus de l'histoire du club. Le neuvième de Guy Novès comme entraîneur. Des chiffres aussi vertigineux que riches d'enseignements. Après deux saisons de disette nationale, le club a su trouver les ressources et les clés pour partir à l'assaut d'un nouveau titre hexagonal. Un titre devenu plus qu'un objectif, une véritable obsession après l'élimination en H Cup. Et les Toulousains ont de nouveau pu présenter le Brennus au Capitole après avoir battu Montpellier (15-10) au terme d'une finale épique...

LE FLOP : La défaite aux Wasps

Difficile de retenir un point noir cette saison. Mais s'il en est un, c'est sûrement le revers sur le terrain des Wasps (16-21) lors de la dernière journée de la phase régulière de H Cup. Jusque-là irréprochable dans la compétition avec cinq victoires en autant de rendez-vous, le club n'avait malheureusement pas engrangé assez de bonus pour se mettre à l'abri et se devaient de l'emporter en Angleterre pour s'assurer un quart à domicile. Et ce match a été synonyme de scénario catastrophe. Avec le carton rouge injustement infligé à Florian Fritz dès la 46e puis avec cet essai encaissé à la 79e. Du coup, le Stade toulousain a dû se déplacer en phases finales et après avoir trouvé le moyen de s'imposer à Biarritz en quart, il s'est incliné au Leinster en demie...

LE JOUEUR : Maxime Médard

Après une saison 2009-2010 très décevante, il était attendu. Il n'a pas déçu. Parce que Maxime Médard a su se remettre en question pour rebondir. Pour retrouver son niveau. Et pour devenir encore meilleur. Le fruit d'un énorme travail personnel, autant physique que mental. Le résultat est implacable : titularisé la plupart du temps à l'aile, l'international a inscrit 15 essais, ce qui fait de lui le meilleur marqueur du Top 14. Plus discret, plus efficace en défense également, il a fait preuve, à l'image de son équipe, d'une régularité impressionnante (joueur le plus utilisé de Toulouse avec 1499 minutes) et a logiquement renfilé la tunique du XV de France. Indiscutable.

LA REVELATION : Jean-Marc Doussain

Qualifier l'ascension de Jean-Marc Doussain de fulgurante serait réducteur. A tout juste 20 ans, le Toulousain vient de remporter son premier Bouclier, après avoir disputé l'intégralité de la finale. Il ne participait pourtant qu'à sa première véritable saison parmi le groupe professionnel. Intelligent dans la gestion du jeu, puissant ballon en main, bon défenseur, il a peu à peu fait son trou avant de devenir carrément indiscutable en fin d'exercice. Au poste de demi de mêlée, lui l'ouvreur de formation. Profitant des blessures de Kelleher et Michalak, il s'est imposé en numéro neuf, là où Jean-Baptiste Elissalde avait décidé de l'installer. Un sacré pari pour une éclatante réussite. Excellent en demi-finale de H Cup au Leinster puis en demie de Top 14 contre Clermont, il est l'énorme surprise de la fin de parcours de son club. Et au vu de son potentiel et de sa rigueur, sa progression promet d'être encore grande.

L'AVENIR :

Il apparaît aujourd'hui radieux. Impressionnant depuis vingt ans, le Stade toulousain veut poursuivre sur sa lancée et partir à l'assaut de nouveaux titres, avec toujours ce fantasme du doublé H Cup-Top 14. Et le club, qui s'est encore considérablement renforcé, va connaître une certaine évolution culturelle avec l'arrivée de plusieurs pointures étrangères lors de la même intersaison. Ainsi, Steenkamp, Burgess ou McAlister ont choisi de rejoindre le champion de France en attendant BJ Botha. Beauxis et Matanavou aussi. Tous compenseront les départs de Lecouls, Kelleher, Skrela ou Heymans. Si leur intégration est réussie (et si la rumeur qui envoyait Guy Novès au chevet de l'équipe de France ne reste qu'une rumeur), les Toulousains pourraient être encore redoutables.

LES CHIFFRES CLES :

Classement : 1er de la phase régulière (et champion de France)
Classement attaque : 2e
Classement défense : 3e
Meilleur marqueur : Maxime Médard (15 essais)
Meilleur réalisateur : David Skrela (192 points)

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