Béchu : "Une aventure hors du commun"

Par Rugbyrama
  • Eric Bechu - 14.05.2011 - Montpellier
    Eric Bechu - 14.05.2011 - Montpellier
Publié le Mis à jour
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Forcément déçu après le revers de son équipe en finale du Top 14 (10-15) face à Toulouse alors qu'elle a longtemps mené, Eric Béchu, l'entraîneur des avants de Montpellier, a voulu féliciter ses troupes pour leur performance et leur parcours remarquable. Mais pour lui, le club doit encore grandir.

L'indiscipline est-elle la cause de la défaite de votre équipe ?

Eric BECHU : Je n'ai pas envie de parler d'indiscipline. C'est la pression toulousaine qui est à l'origine de nos fautes. Le premier carton jaune (Nagusa à la 34e, NDLR) fait suite à un ballon mal récupéré derrière un départ du huit. Après, il y a cette faute. Mais pour le deuxième (Paillaugue à la 75e, NDLR), l'explication est que l'on cède sous la pression adverse. Il y a un moment où l'arbitre voit aussi cette pression s'exercer... Mon regret, c'est de ne pas avoir su inverser cette pression.

Vous avez gagné à Castres en quart, contre le Racing en demie. Le niveau était-il encore plus élevé en finale ?

E.B. : Je ne sais pas. Aujourd'hui, Toulouse méritait largement sa victoire et c'est tout. Premier au terme de la phase régulière, le Stade toulousain était le meilleur. Et il faut le féliciter d'être toujours cette machine à gagner. Mais je veux aussi féliciter mes joueurs pour leur énorme débauche d'énergie.

Eux qui ont mené jusqu'à la 71e minute vous ont-ils encore surpris ?

E.B. : Bien sûr. Mais cela fait un an qu'ils me surprennent. Je suis très déçu mais je ressens aussi cette fierté d'avoir connu une aventure hors du commun. Dans le même temps, j'ai plein de regrets après ce match car on était venus à Paris pour gagner. Et on a eu la balle de match à la fin avec une touche et une mêlée devant leur ligne. On peut gagner. Mais voilà, quand tu finis premier du championnat, que tu domines ta demi-finale puis ta finale, tu es champion. C'est tout.

Le banc toulousain a-t-il fait la différence ?

E.B. : Mais les remplaçants montpelliérains ont également effectué de belles entrées. Caudullo, Bost, Paillaugue... Tous ont amené quelque chose en plus. Après, chacun connaît l'effectif de Toulouse.

Comment imaginez-vous la suite désormais ?

E.B. : La suite ? C'est dans un siècle... (sourires). Vous imaginez, cette saison a duré un an et une semaine. Mais maintenant, il nous faut construire. Je sais par expérience que l'on ne peut pas vivre tout le temps sur un exploit. Nous devons bâtir un grand club. Il y a déjà plein de choses en place : un grand stade, une grande école de rugby. Il faut de la stabilité pour cela. J'ai entraîné une équipe qui n'a pas su grandir (Albi, NDLR), avec qui j'ai été rétrogradé financièrement malgré une neuvième place en Top 14. On ne peut pas se réfugier derrière un exploit des joueurs. L'exploit ne perdure pas. Le plus dur était d'enclencher cette dynamique. Aujourd'hui, il faut continuer...

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