Agen relève la tête

Valentin Courrent avait été annoncé grand absent de ce soir, il a trouvé un grand remplaçant. Conrad Barnard, par sa vision du jeu, son opportunisme et surtout sa réussite dans les coups de pied a sorti une bien belle épine du pied de ses coéquipiers. Ce fut tout d'abord un match d'occupation, comme une guerre des tranchées, mais sans même le combat. Juste des coups de pied balayant le terrain, un faux rythme constant pendant une bonne heure. La blessure précoce d'Edmond-Samuel (probablement une fracture au niveau de la cheville) avait certainement glacé les quelques velléités agenaises. De ce fait, Bourgoin en a pris le meilleur. Les Isérois se lançaient à l'assaut de la ligne locale, mais sans toutefois parvenir à scorer, que ce soit par un essai, ou par Silvère Tian, buteur du CSBJ. Finalement, c'est bel et bien l'ouvreur agenais qui débutait son show avec une première pénalité à la dixième minute. L'arrière des "Grenats" lui répondaient bien dans la foulée, mais Bourgoin n'allait jamais passer devant au tableau de marque.

En effet, Fonua se lançait à l'assaut de la ligne agenaise, et perçait cette dernière. Entrant dans les vingt-deux des visiteurs, il trouvait du soutien à son intérieur par... Conrad Barnard, qui mystifiait ses deux premiers défenseurs sur deux crochets superbes, puis renvoyait Tian à ses études de dernier défenseur pour s'allonger dans l'en-but (10-3, 27e).

Les Berjalliens mal récompensés

On pensait alors que le jeu allait se débrider, notamment côté SUALG, mais il n'en fut pas grand chose. Et à s'endormir sur ses lauriers, les Agenais jouaient avec le feu. L'arrière isérois réglait la mire, et juste avant la pause, ramenait les siens à une petite unité à la pause à la suite d'une faute grossière de Springgay (10-9, 40e). L'on pensait évidemment les Berjalliens, au vu du premier acte, capable d'un coup à Armandie, alors même que les Agenais voulaient annuler tous les points des équipes ayant joué contre les troupes du duo Mignot-Orjollet. Le pied-de-nez eut été trop beau, et finalement, la seconde période était à sens presque unique. Agen essayait de produire le jeu, mais les maladresses étaient légions. Coux et ses partenaires tentaient bien de leur rendre la pareille, mais ce n'était le cas que pour les maladresses.

Et à ce petit jeu, Dupuy ayant succédé à Machenaud, et Barnard toujours à la baguette, l'occupation du terrain était pour les Lot-et-Garonnais. Et vous savez ce qui arrive lorsque c'est ainsi, les fautes coûtent cher ! L'ouvreur sud-africain se faisait donc un malin plaisir à enfiler les pénalités comme des perles. Mr Gaüzère gratifiait même Louchard d'un carton jaune en guise de tue-l'espoir à quelques minutes de la fin (19-9, 76e). De l'ultime essai d'Avramovic, nous ne retiendrons que l'action, et la superbe envolée de Dupuy, tant celui-ci est anecdotique. Le SUA assure le minimum en étant tout aussi minimaliste mais se sort de la zone rouge. Et c'est bien là l'essentiel. Bourgoin continue de s'enliser de manière inéluctable. Ce jeudi soir pourtant, les Isérois ont prouvé qu'ils valaient mieux qu'une décision de la DNACG...