"Zi" is magic !

Par Rugbyrama
  • Biarritz Takudzwa NGwenya
    Biarritz Takudzwa NGwenya
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Auteur d’un brillant triplé face à Gloucester samedi, couronnant une prestation d’ensemble non moins étincelante, le supersonique ailier américain Takudzwa "Zi" N’Gwenya a enflammé le jeu du BOPB, en même temps qu’il éblouissait le public d’Aguilera.

C’était samedi, à l’occasion de la déculottée record, infligée par le club rouge et blanc à son adversaire anglais (42-15). Par trois fois "Taku" a donc levé le bras gauche vers le ciel. A la manière d’un footballeur américain célébrant un "touchdown", réminiscence probable de son passage par la discipline, au début des années 2000. Pour un peu, on se demanda même s’il n’allait pas oublier d’aplatir le ballon...Un quart de seconde, évidemment, le temps qu’il ne s’affale dans l’en-but.

La palette complète

Au vrai, cette gestuelle typique d’outre-Atlantique - où ce natif du Zimbabwe, émigré à quinze printemps, a vécu sept ans, avant de rejoindre le Biarritz Olympique, en 2007 – fut bien la seule résurgence affichée lors de cette rencontre. Car pour le reste, la flèche américaine de 24 ans, chronométrée en moins de 10’50 sur cent mètres, a fait étalage de ses progrès rugbystiques fulgurants, lui qui côtoie le haut niveau depuis seulement deux ans.

Dans son triplé, qui aurait pu se transformer en quadruplé si l’arbitre n’avait pas sifflé un en-avant préalable, on a ainsi pu retrouver toute la palette de l’ailier complet. Sur le premier, il déborde James Simpson-Daniel, avant de raffûter Tom Voyce. Sur le deuxième, il crucifie son vis-à-vis du jour, le surpuissant Lesley Vainikolo, d’un coup de pied par dessus ajusté au millimètre. Sur le troisième, il est à la fois au départ de l’action, avec une montée en pointe opportune, qui permet à son équipe de récupérer le ballon, et à l’arrivée, après une course folle sur un service intérieur de Marcelo Bosch.

Détonateur de rencontre

Avec son phénomène américain, le Biarritz Olympique dispose d’une arme redoutable, susceptible de débloquer un match à n’importe quel moment. "Zi", comme le surnomment ses coéquipiers, l’a prouvé face à Gloucester. Sa première réalisation, avant la mi-temps, a ainsi lancé la machine basque, qui peinait jusqu’alors à se mettre en route. Assommés, les Gloucestermen ne s’en sont jamais relevés. La presse anglaise a salué la prestation du zébulon biarrot comme il se doit. Après s’être révélé aux yeux du grand public en déposant Bryan Habana d’un cadrage débordement d’école lors de la Coupe du monde 2007, Takudzwa N’Gwenya confirme désormais, deux ans d’apprentissage plus tard, qu’il n’est plus ce talent brut encore à polir, mais bien l’un des tout meilleurs ailiers de la planète.

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