Rosalen: "Une semaine de fous"

Par Rugbyrama
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Montauban a réussi deux performances de premier plan en l'espace de quatre jours, en s'imposant à Paris contre le Stade français avant de battre Toulon. Epoustouflant à Jean-Bouin avant de mettre la pénalité de la gagne dimanche contre le RCT, Cédric Rosalen revient sur cette folle semaine.

Quelle semaine pour Montauban, avec ce match reporté puis ces deux victoires marquantes...

Cédric ROSALEN: Oui, c'est sûr. C'était une semaine de fous. Gagner à Paris contre le Stade français et battre Toulon, qui était le co-leader, quatre jours après, c'est énorme pour nous. C'était très important car nous avions perdu à la sirène contre Toulouse avant de prendre une fessée à Clermont lors des deux premières journées. Nous avions vraiment besoin de points.

Au-delà de l'aspect comptable, l'apporte en terme de confiance n'est-il pas inestimable?

C.R. : Si, sans aucun doute. Ces deux victoires vont lancer notre saison et elles nous montrent que si nous mettons les ingrédients nécessaires nous sommes capables de rivaliser avec des équipes qui nous sont supérieures. Maintenant, on ne va pas s'enflammer. Ce n'est pas le genre de la maison. Il faut rester humble, d'autant que nous aurons un retour de bâton, quand il faudra jouer notre match en retard. Enchainer Brive, notre match en retard contre Castres et Perpignan, ça va être terrible. On risque de l'avoir dur. C'était donc encore plus important de prendre des points cette semaine.

Comment expliquez-vous ce redressement spectaculaire?

C.R. : Je pense que le fait que le match contre Castres soit reporté nous a fait du bien. Ca nous a permis d bien préparer notre déplacement à Paris. Sinon, nous aurions peut-être fait l'impasse. Là, nous étions prêts et il y avait beaucoup d'envie dans le groupe et la volonté de prendre du plaisir.

Le match contre Toulon a-t-il été difficile à aborder après la victoire à Paris et l'enthousiasme soulevée par cette dernière?

C.R. : Il a vite fallu redescendre de notre petit nuage. Mais ça a surtout été très dur physiquement pour nous. Les Toulonnais avaient changé quasiment toute leur équipe, ils avaient des joueurs frais, contrairement à nous. Au bout d'une demi-heure, c'était déjà très difficile. Les jambes étaient bien dures. Mais on n'a rien lâché, on s'est accroché jusqu'au bout. Cette victoire, on est allé la chercher avec le coeur.

Ces deux succès vous incitent-ils à juger à la hausse le potentiel de l'équipe?

C.R. : Non, sûrement pas. Nous, on sait où on veut aller. Notre unique objectif, c'est le maintien. Il a été annoncé clairement en début de saison et il ne va pas changer après quatre matches. Maintenant, si à la moitié ou aux deux tiers du championnat, nous sommes plus hauts que prévu, nous ne nous priveront spas de viser autre chose. Mais ce sera difficile. On le voit déjà, les équipes se tiennent de très près.

A titre personnel, vous êtes passé par tous les états sur ces deux matches: 25 points contre Paris, un match plus difficile face à Toulon mais la pénalité de la victoire...

C.R. : Oui, c'est une semaine qui va compter dans ma carrière c'est certain. Ce sont de beaux moments et de belles émotions. Vivre des semaines comme ça, ça fait du bien au moral, surtout après avoir vécu une saison quasiment blanche comme ce fut mon cas l'année dernière. Ça me fait du bien d'enchainer des rencontres comme ça, même si physiquement ce n'est pas évident.

Physiquement, vos pépins des derniers mois sont-ils définitivement oubliés?

C.R. : Oui, tout va bien. J'ai fait une très bonne intersaison, j'ai beaucoup travaillé. Ça me permet de digérer les gros efforts du début de saison.

On pensait que le départ de Laurent Travers et Laurent Labit serait très difficile à vivre pour Montauban. Or la transition a l'air de s'effectuer plutôt en douceur. Est-ce aussi votre sentiment?

C.R. : C'est certain que les deux Laurent avaient marqué ce club de leur empreinte. Ils l'ont amené au plus haut niveau, là où il se trouve aujourd'hui. Ils manquent forcément. Mais l'effectif, lui, est resté stable, ce qui nous permet de travailler dans une forme de continuité. L'ambiance est toujours aussi bonne, ça aide. Puis Marc Raynaud a bien pris les choses en main.

A-t-il déjà imposé son style?

C.R. : C'est déjà son équipe. Marc était très respecté en tant que joueur. Ce n'est pas forcément évident de faire la transition entre le terrain et le banc, mais il était prêt à endosser la casaque d'entraîneur.

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