Un "clasico" bien calme

Par Rugbyrama
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Le Stade toulousain accueille le Stade français ce samedi au Stadium de Toulouse. Un match qui a enflammé la France du rugby ces dernières années. Mais cette saison, l'affiche paraît moins séduisante et les guichets devraient rester ouverts jusqu'au coup d'envoi. Explications.

Le Stadium de Toulouse ne devrait pas être plein pour le "clasico" du championnat de France. A la veille de la confrontation entre le Stade toulousain et le Stade français, il est normalement impossible de trouver des places. Cette saison, les retardataires et les têtes en l'air peuvent encore trouver plusieurs billets. L'événement a-t-il perdu de sa saveur ? Et si oui, pourquoi ?

Des équipes encore en rodage

Ce Toulouse/Paris est pourtant une belle affiche de ce Top 14. Les deux clubs possèdent deux effectifs qui fourmillent de stars. Guy Novès s'appuie sur une réserve conséquente d'internationaux français et Max Guazzini, longtemps séduit par les joueurs argentins, a renforcé son équipe de plusieurs internationaux anglais de premier plan. Pourtant, après sept journées de championnat, ni les Toulousains ni les Parisiens n'ont encore offert la pleine mesure de leur talent. Si les joueurs de la ville Rose ont obtenu des résultats leur permettant de pointer à la 4e place, ils n'ont pas retrouvé le jeu si bien huilé qui fait leur force depuis de longues saisons. Ils ont même dû cravacher pour dominer Bayonne et Albi à Ernest-Wallon. De leur côté, le Stade français n'a pu éviter un clash après une entame de championnat ratée. McKenzie et Dominici ont été débarqués. Depuis les coéquipiers de Pierre Rabadan ont retrouvé des couleurs face à Castres et Bourgoin, mais ils n'ont pas encore passé un véritable test face à une grosse cylindrée du championnat.

Un discours politiquement correct

Aucune polémique, aucune déclaration, pas même une petite allusion assassine comme ce fut le cas lors des précédentes confrontations. Non, rien n'est venu mettre le feu aux poudres pendant la semaine de préparation. Joueurs, entraîneurs et présidents sont restés dans le politiquement correct avec la volonté de banaliser ce rendez-vous. "Un match comme un autre" a été le refrain à mode. Explications des principaux intéressés : Le Top 14 n'est plus l'affaire que de trois ou quatre équipes. Les outsiders se sont multipliés et tous les adversaires doivent maintenant être pris au sérieux. Il n'est plus question de se focaliser sur telle ou telle équipe. Jacques Delmas résumait la situation : "Nous ne jouons pas notre saison à Toulouse."

Une première place hors de portée

Fait assez rare, ni le Stade toulousain ni le Stade français ne peut prétendre à la première place à l'issue de ce "clasico". Lors des dernières saisons, les deux confrontations entre les deux clubs les plus titrés étaient l'occasion d'établir une hiérarchie en attendant le mois de juin. Une question de suprématie entre le Capitole et la capitale qui n'est plus d'actualité.

La concurrence de Perpignan/Clermont

Enfin, le "clasico" souffre de la concurrence. Le même jour, Clermont, finaliste du précédent exercice et actuellement en tête du Top 14, se déplace sur le terrain de Perpignan, le champion, dans un stade Aimé-Giral qui va vibrer pour cette revanche de la dernière finale. Surtout, les Auvergnats développent depuis quelques journées un rugby de grande qualité. Les hommes de Vern Cotter paraissent aujourd'hui en avance sur leurs adversaires et leur prestation en Catalogne est très attendue.

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