Un bonus pas brillant

Pierre Rabadan n"est pas diplômé d'une école de journalisme pour rien... Juste après le coup de sifflet final, il résumait parfaitement la rencontre en quelques mots, déclarant que "pour la manière, on repassera". A vrai dire, le bonus offensif obtenu par les joueurs du stade français fait presque figure de miracle, tant ils ont manqué de réalisme et de précision face à des Berjalliens accrocheurs et dangereux jusque dans les dernières minutes. Mais les Isérois ont eux aussi péché dans l'efficacité et n'ont jamais su bonifier leur domination en mêlée. Leur courage n'a pas suffi face aux individualités parisiennes, encore une fois déterminantes.

Paris a dû patienter jusqu'à la 72e minute pour assurer enfin sa victoire. C'est à ce moment que Mathieu Bastareaud inscrivait tout en force l'essai du bonus stadiste. Jusqu'alors, les deux équipes avaient fait jeu égal, alternant les périodes de domination… et les fautes ! Malgré leurs intentions, elles rivalisaient d'approximations et d'imprécisions. Et à ce jeu, les Parisiens se montraient les moins maladroits. Ils marquaient le premier essai du match dès la 11e minute, sur une action collective qui laissait entrevoir tout le potentiel de leur groupe. Mais, assez vite, les deux formations tombaient dans une grossière indiscipline.

Pas de bonus pour le CSBJ

Les Berjalliens prenaient le dessus en mêlée et, sans complexe, tentaient de produire du jeu. Mais la défense parisienne tenait bon et Di Bernardo, peu en réussite dans ses tentatives de but et de drop, ne concrétisait pas leurs temps forts au tableau d'affichage. Du coup, le Stade français menait 8-3 à la mi-temps. Durant la seconde période, le match baissait de rythme. Les hommes de Max Guazzini prenaient les choses en main et marquaient d'entrée leur deuxième essai (43e). Le match n'était pas plié pour autant, le CSBJ n'accusant que sept points de retard et se montrant parfois très dangereux, à l'image de ce ballon gardé au sol par Coetzee sur une énorme occasion d'essai (62e).

Les Isérois, qui restaient sur une belle victoire contre les champions de France perpignanais, jouaient leur va-tout mais l'essai de Bastareaud leur coupait définitivement les jambes. Ils s'inclinaient sans prendre un bonus défensif qui leur tendait les bras. Quant aux Parisiens, ils ont assuré les cinq points mais n'ont pas convaincu. Seul véritable point positif, outre le bonus offensif, la bonne prestation fournie en défense, gros point faible des stadistes depuis le début de la saison. "On retiendra que nous n'avons pas pris d'essai et c'est déjà très bien" , concluait Pierre Rabadan.