Tillous-Borde: "Tout peut aller vite"

Castres a repris l’entraînement ce lundi. A titre personnel, où en êtes-vous ?

Sébastien TILLOUS-BORDE : Tout va bien pour moi. J’avais un travail de rééducation à effectuer et là, j’ai repris normalement avec le reste du groupe. En effet, pendant trois semaines, nous faisons du physique avec une remise à niveau sur ce plan et de nombreux tests. J’en ai donc profité pour entamer la préparation avec tous mes coéquipiers.

Et au niveau des sensations ?

S.T.-B. : Je n’ai pas encore effectué de contacts, donc c’est un peu dur à juger. Mais j’ai bien récupéré. Il me reste un certain pourcentage à combler mais je suis sur la bonne voie. Je dois continuer à travailler…

Sur le plan psychologique, avez-vous évacué la déception d’avoir manqué la majorité de la saison passée ?

S.T.-B. : Oui, je l’avais de toute façon déjà évacuée. Je démarre une nouvelle saison, je veux donc repartir avec de nouveaux objectifs. Et puis, ça fait du bien de retrouver enfin le reste du groupe, de faire le même travail que les autres. J’ai d’ailleurs la chance de reprendre au cours d’une intersaison, alors que l’exercice précédant a pris fin. Je veux dire par là que nous ne sommes pas en plein milieu de saison et que je suis ainsi au même niveau que les autres.

Cet arrêt prolongé vous a tout de même coupé dans votre élan…

S.T.-B. : Disons que j’étais au plus haut niveau vu que je faisais partie du groupe de l’équipe de France et que cette blessure m’a freiné… Ma période d’inactivité a été un peu plus longue que prévue mais il n’y a aucun problème. Je m’étais préparé et il me reste du temps pour retrouver mon niveau.

Vous êtes-vous fixé un objectif à titre personnel ?

S.T.-B. : Mon ambition est avant tout de bien revenir sur le plan physique et de retrouver ma place à Castres. Après, tout peut aller vite mais je ne pense pas à l’équipe de France pour le moment. Je me concentre d’abord sur mon club.

Mais à un an de la Coupe du monde, il paraît tout de même difficile de ne pas penser à l’équipe de France…

S.T.-B. : J’ai bien sûr cette Coupe du monde dans un coin de ma tête. Mais j’y penserai plus tard. Pour avoir une chance de la disputer, il faudra de toute façon que j’enchaîne les performances avec Castres. Après, si je joue bien en club, je tenterai d’intégrer à nouveau la sélection. Si c’est le cas, j’aurai une carte à jouer car je sais que je n’ai pas le même profil que les joueurs qui évoluent actuellement au poste de demi de mêlée avec les Bleus. Je vais bien me préparer et le reste viendra si je retrouve mon niveau.

Au niveau collectif, comment se sont passées les retrouvailles à l’entraînement en ce début de semaine ?

S.T.-B. : Il y a une excellente ambiance. Tout le monde n’est pas là puisque certains joueurs sont actuellement en sélection mais nous avons pu faire connaissance avec les nouvelles recrues. Ces premières journées ressemblent surtout à une prise de contact.

Le CO a terminé dans les six premiers de la phase régulière et a été barragiste la saison passée. Sentez-vous que votre équipe a changé de statut ?

S.T.-B. : Pour l’instant, on ne peut pas trop dire. Nous ne voulons surtout pas trop nous avancer et nous devrons donc commencer par confirmer notre bonne saison. Après, nous savons que nous serons davantage attendus. Alors nous ne voulons pas nous faire surprendre comme cela avait été le cas pour Bayonne. Les Basques avaient effectué une excellente saison il y a deux ans avant de décevoir l’an passé. L’essentiel sera de réaliser une bonne entame de championnat pour ensuite espérer finir dans les six premiers.

Vous avez donc été battus en barrages à Toulouse. L’objectif doit tout de même être de faire mieux ?

S.T.-B. : Nous n’en avons pas encore parlé entre nous, donc aucun objectif n’a officiellement été fixé. Mais à titre personnel, je veux que nous fassions au moins aussi bien. Je l’ai dit, cela passera par de bonnes performances lors de nos premiers matchs. Il faudra de suite répondre présent. Et je sais que pour cela, tout le monde sera prêt. Surtout que nous avons désormais une base de travail. Ceci est bénéfique et nous devons nous appuyer dessus pour aller plus loin. Quelque part, ce sera plus facile qu’il y a un an. A l’époque, nous avions tout changé : de staff, de joueurs, de combinaisons… Nous avions tout réappris.

Et cette saison, vous serez aussi en lice en Coupe d’Europe…

S.T.-B. : Oui, c’est très excitant car cela va nous permettre d’élever notre niveau de jeu. En H Cup, nous affrontons les meilleures équipes européennes. Mais attention, ce sera beaucoup plus compliqué de gérer les deux compétitions, à savoir le championnat et la Coupe d’Europe. En effet, le Challenge européen ne représentait pas un objectif à nos yeux la saison dernière. Nous allons nous préparer pour être compétitifs sur les deux tableaux mais il ne faut pas non plus se mettre de pression sur les épaules.