Toulouse à sa place

Par Rugbyrama
  • toulouse vincent clerc 2010
    toulouse vincent clerc 2010
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Déjà qualifié pour la finale de la H Cup, le Stade toulousain a validé son billet pour les demi-finales du Top 14 en disposant de manière confortable de Castres (35-12). Les Haut-Garonnais ont toujours été dans le dernier carré depuis 1993. Ils rencontreront Perpignan vendredi, à Montpellier.

Toulouse est une grande équipe. C'est certain. Une formation capable de mettre la main sur un match de barrage annoncé comme indécis en seulement un quart d'heure de jeu avec deux essais assassins. Mais les hommes de Guy Novès ont aussi pu compter sur les absences d'un Castres olympique incapable de se libérer de la pression d'un tel événement. Volontaires, les Castrais ont perdu très rapidement le fil du match en raison d'approximations techniques à répétition. Pourtant, Alexandre Albouy bénéficiait de munitions suffisantes mais ses coéquipiers se révélaient incapables d'assurer la conservation du ballon.

En-avants à répétition, fautes d'indiscipline, jeu au pied approximatif, il n'en fallait pas plus pour placer les Toulousains sur orbite. Dès la troisième minute et un ballon perdu dans un ruck, les Tarnais avaient la démonstration de la science du Stade sur les ballons de récupération. Grégory Lamboley s'offrait une percée de trente mètres avant de retrouver Byron Kelleher. Ce dernier levait la tête pour servir Maxime Médard lancé. L'arrière Rouge et Noir filait inscrire le premier essai de la rencontre. Bis repetita à la 16e minute. Après deux nouveaux en-avants castrais, Vincent Clerc dominait Romain Teulet avant de s'offrir Marc Andreu en vitesse pour aplatir en coin (14-0).

Castres pas digne de son niveau

Le Stade toulousain, pourtant brouillon en touche mais dominateur en mêlée, pouvait voir venir. Surtout que le CO, déjà inférieur sur le plan technique, bafouillait aussi dans la gestion tactique en raison notamment de la pression adverse à chaque passage par le sol. La pause arrivait à point nommé pour tenter de retrouver une cohésion dans le plan de jeu et trouvait des solutions pour contrer une formation toulousaine particulièrement bien inspirée même si l'écart (17-6) paraissait déjà irréversible à ce niveau de la compétition.

Pourtant, conscients que l'élimination se profilait et que les quarante premières minutes n'étaient pas dignes de leur saison, les hommes de Laurent Labit et Laurent travers attaquaient mieux le deuxième acte et ils arrivaient à maintenir pendant vingt minutes un écart de huit points qui entretenait un mince espoir de qualification. Mais la domination en mêlée des locaux finissait par payer à la 65e minute. Après une sortie parfaitement négociée, Yann David écartelait le milieu de terrain adverse pour offrir de l'espace à Médard et Delasau qui attendait Clerc pour un essai imparable sur un premier temps de jeu. Le semblant de suspense était définitivement enterré et Guy Novès s'empressait de faire tourner son effectif pour préserver des forces en vue des futures échéances. Et des changements qui ne perturbaient en rien le rendement de ses troupes face à une équipe totalement déboussolée.

Après une superbe percée de Jean Bouilhou, Yann David se trouvait à la conclusion d'un superbe mouvement pour un nouvel essai (70e, 35-12). Et pour mieux stigmatiser les erreurs castraises tout au long de la rencontre, Marc Andreu commettait un énième en-avant à quelques centimètres de la ligne d'en-but, privant le CO d'un essai de l'honneur, confortant l'idée que cette équipe n'avait pas évolué à son véritable niveau face à une formation toulousaine, sûre de ses forces, et en route pour un incroyable doublé (championnat, Coupe d'Europe). Après cette démonstration, on peut légitimement l'évoquer.

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