"Plus le vilain petit canard"

Par Rugbyrama
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La qualification pour les quarts de finale du Challenge européen, les prochaines échéances en Top 14, la vie du groupe, les départs annoncés : Jean-François Coux, l'ailier isérois aux deux sélections, dresse un état des lieux du CS Bourgoin-Jallieu avant son déplacement à Perpignan, jeudi.

Vous revenez d'Angleterre où vous avez décroché votre qualification pour les quarts de finale du Challenge européen. Face à Leeds (9-18), vous avez affiché une belle maîtrise...

Jean-François COUX: Nous avons surtout réalisé une très grosse entame en menant 12-0 après 10 minutes. Heureusement, car nous avons joué dans un sacré bourbier. C'était une vraie galère : je n'avais jamais connu un terrain comme ça. Paradoxalement, nous avons inscrit deux essais d'ailier. Après, la défense a surtout bien résisté. Nous avons passé dix minutes dans nos 22 mètres sans encaisser un point.

Pour la deuxième année consécutive, vous atteignez les quarts de finale de la compétition. Vous voilà presque en passe d'acquérir un statut européen...

J.-F. C.: Avec ces deux qualifications consécutives, le CSBJ n'est plus le vilain petit canard français en Coupe d'Europe. C'est vraiment un bonus pour le club. Quand on se souvient de l'aventure vécue la saison passée jusqu'en finale, on ne peut qu'avoir envie de le revivre. Surtout qu'en plus de nous régaler, le Challenge nous aide beaucoup pour le championnat.

Justement, votre performance à Leeds a confirmé votre nouvelle solidité défensive. Le temps où Bourgoin affichait la plus mauvaise défense du Top 14 semble révolu..

J.-F. C.: Nous avons pris quelques bonnes pilules, c'est vrai. Mais c'était surtout une affaire de décompression, le groupe ayant connu pas mal de haut et de bas. En corrigeant une somme de petites erreurs et en gardant un bon niveau de concentration, l'équipe peut avoir une bonne défense. Nous ne sommes pas plus mauvais que les autres... Même si nous avons souvent été moins bons dans ce domaine (rires).

Vous vous déplacez jeudi à Perpignan, trois semaines après votre exploit au Racing-Metro. Pouvez-vous créer une nouvelle surprise ?

J.-F. C.: Le groupe va déjà avoir deux jours de récupération en moins que Perpignan, cela va compliquer l'affaire. En plus, ils ne vont pas nous prendre à la légère. Nous allons être attendus et ce sera une autre paire de manche qu'au Racing-Metro. Mais ce n'est pas un match à pression pour le CSBJ. En continuant d'envoyer du jeu et de prendre du plaisir, nous sommes capables de réaliser de belles choses. Tout le monde en a pris conscience et se sent décomplexé.

Au début de l'automne, Bourgoin avait enchaîné quatre victoires avant de craquer subitement. Une nouvelle décompression pourrait s'avérer fatale...

J.-F. C.: Le groupe a tout à fait conscience qu'il est capable du meilleur comme du pire. C'est pourquoi nous devons profiter de notre confiance actuelle pour enchaîner et éviter un nouveau trou d'air. Nous allons aborder une série de matchs décisive à domicile (Stade français, Bayonne, Montauban). Dans un mois, le CSBJ sera quasiment fixé sur son maintien.

Comment expliquer et remédier à ces périodes de relâchement ?

J.-F. C.: A vrai dire, il n'y a vraiment qu'à Bayonne où nous avons complètement lâché (53-6, N.D.L.R.). Le groupe a toujours su garder une grande cohésion collective. Et heureusement, car sinon Bourgoin ne serait plus là. Mais à l'inverse, nous avons un défaut : nous ne sommes parfois pas assez exigeants envers nous-mêmes. A nous de corriger cette mauvaise habitude.

Comment le groupe arrive-t-il à vivre avec, chaque semaine, une nouvelle vague de rumeurs concernant le départ des cadres (Wihongi, Tchougong, Boyet...) ou du staff ?

J.-F. C.: A Bourgoin, tout le monde commence à être habitué. C'est ch..., c'est emm... et ce serait bien que ça s'arrête enfin. D'un autre côté, cela veut aussi dire que les choses doivent bouger. Un projet doit arriver au plus vite pour faire taire toutes ces rumeurs. Nous espérons voir quelque chose de solide d'ici deux à trois semaines. Côté terrain, rien ne change : il faut maintenir le club pour n'avoir rien à se reprocher.

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