Perpignan se dit prêt

Par Rugbyrama
  • Jacques Brunel Perpignan Top 14 2009
    Jacques Brunel Perpignan Top 14 2009
Publié le
Partager :

Perpignan n'a plus joué depuis la fin de la saison régulière, soit le 24 avril dernier, et reste très impatient à l'idée de retrouver la compétition après trois semaines d'entraînement. Une longue attente qui n'effraie pas les champions de France qui ont privilégié les séances d'oppostions.

Aucune crainte, aucune interrogation. Le tenant du titre, à l'abri des regards depuis plus de deux semaines, ne s'en cache pas. La préparation de cette demi-finale face à Toulouse a été particulière mais aujourd'hui les Catalans se sentent prêts : "Cette configuration n'est jamais arrivée", résume Jacques Brunel, "Nous avons essayé de nous adapter et je pense que nous n'avons pas trop mal géré cette situation, même si nous n'aurons la réponse que vendredi." Une période spéciale pour des joueurs qui ont dû ronger leur frein : "Nous attendons ce rendez-vous depuis trois semaines et nous sommes impatients. Maintenant, il me tarde de fouler la pelouse de la Mosson", souffle Nicolas Durand , alors que la capitaine Nicolas Mas reconnaît que "les quinze premiers jours ont été difficiles car [leur] adversaire n'était pas encore connu. Mais depuis lundi, nous sommes plus concentrés et nous travaillons dans de bonnes conditions."

"Des oppositions éprouvantes"

Pourtant, l'équation est de savoir aujourd'hui si la fraîcheur physique sera plus importante que le rythme de la compétition. Un début de réponse a été donné la semaine dernière lors du match de barrage entre Toulouse et Castres puisque les Tarnais avaient reconnu, après leur défaite, un cruel manque de rythme pendant la première demi-heure de la rencontre. "On peut être surpris", concède le pilier international, "A nous de rentrer vite dans ce match et de rivaliser pendant dès les premières minutes." "Depuis plusieurs semaines, nous avons entrepris un travail physique afin d'être prêt pour ce rendez-vous", poursuit Christophe Manas. Surtout, pour éviter de perdre le rythme de la compétition, le staff technique catalan a décidé de multiplier les oppositions et ces dernières se sont révélées plutôt musclées : "Tous les joueurs ont voulu démontrer qu'ils étaient des prétendants crédibles à ce match. Cela a été assez rude", glisse dans un sourire Nicolas Mas, "Nous avons fait des oppositions réelles, sinon ça ne sert à rien, et c'était assez sympa." Des séances assez intenses selon plusieurs joueurs comme le reconnaît l'ailier Christophe Manas : "Même si nos entraînements étaient à huis-clos, je pense que l'on pouvait entendre les contacts à l'extérieur du stade. Ces oppositions ont été plus éprouvantes que certains matchs de Top 14."

"Ne pas se jeter à corps perdus"

Même si tout le monde s'accorde à dire que la prestation de Toulouse face à Castres a été très aboutie, confiance est le maître mot du côté d'Aimé-Giral : "Nous sommes champions en titre", poursuit Brunel. "Notre parcours a été assez bon cette saison, et je pense que nous avons tout réglé pour être prêt le Jour J." Et finalement, les seules craintes émises par les joueurs n'ont rien à voir avec le rythme d'une demi-finale de Top 14. "J'ai un peu peur que l'on se jette à corps perdus dans la bataille", souligne le deuxième ligne Olivier Olibeau, "en raison de l'influx emmagasiné pendant trois semaines." "Pendant trois semaines, nous avons beaucoup parlé", souligne de son côté le trois-quart centre Maxime Mermoz . "L'erreur serait maintenant de ne pas jouer à fond et de trop réfléchir. Ma crainte serait de trop penser au lieu de s'engager." Difficile de croire que l'Usap ait perdu sa principale vertu en si peu de temps.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?