Perpignan en terres connues

Par Rugbyrama
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L’Usap, qui affronte le Stade français au Stade de France, revient dans son plus beau théâtre. Celui qui a vu se dérouler les plus grandes péripéties de la saison 2008-2009 des Catalans. Du drame Carter à la conquête du Bouclier. Tout un symbole et l’occasion d’ouvrir la boîte à souvenirs.

31 janvier 2009. 80e minute de jeu. Daniel Carter, le meilleur ouvreur du monde et recrue star de Perpignan, s’écroule devant les 80 000 spectateurs du Stade de France. Le verdict est implacable : rupture du tendon d’Achille gauche. L’aventure sportive du Néo-Zélandais à l’Usap prend fin après seulement cinq apparitions sous le maillot sang et or. Les rêves de titre nés en Catalogne de l’arrivée au club de Carter auraient pu, à l’image de son tendon, se briser ce jour-là. Ce sera tout le contraire.

Car ce 31 janvier marque, aussi et surtout, peut-être le début de la ruée vers le Brennus. L’Usap arrache le match nul (13-13) sur le terrain du Stade français et prend certainement conscience de son potentiel, même sans son ouvreur vedette. Et sûrement en partie grâce à lui. " En seulement quelques matchs, il a tiré l’Usap vers le haut ", explique le président Paul Goze dans Midi Olympique ce vendredi. " Ils nous a influencés avec sa culture néo-zélandaise du rugby, basée sur le plaisir. Auparavant, nous nous mettions peut-être trop de pression au regard du résultat ", confirme Olivier Olibeau. Et cela va porter ses fruits.

Porical : " Un tout autre contexte "

Presque six mois plus tard, les Catalans retrouvent l’enceinte de Saint-Denis. Pour la finale du Top 14 cette fois. Et l’Usap décroche, 54 ans après son dernier sacre, son septième titre de champion de France. Un événement qui reste évidemment dans toutes les mémoires perpignanaises au moment de retrouver le stade de France. Même si le héros de la finale, Jérôme Porical, tient à en minimiser la portée symbolique, toujours dans Midi Olympique : " Ce match arrive dans un tout autre contexte. Nous aurons peut-être quelques petits souvenirs mais nous oublierons ça très vite. Cette finale est passée et ce match s’annonce très compliquée pour nous ".

La nostalgie sera donc de courte durée pour les hommes de Jacques Brunel. La priorité reste le présent. Même si tous les signes sont en faveur des Catalans. En effet, l’équipe parisienne ne s’est plus imposée au Stade de France depuis plus de seize mois et la 25e journée de la saison 2007-2008. Depuis, elle y a subi trois défaites pour un match nul. Une véritable malédiction. Pour autant, les Perpignanais, à l’image du centre David Marty, ne s’attardent pas sur ces chiffres : " On sait que les Parisiens sont invaincus depuis six journées. C'est une équipe qui ne fait pas de bruit, mais qui s'est retrouvée sur les bases : une grosse conquête, une défense efficace, un jeu au pied très précis et, surtout, on sent qu'il y a un état d'esprit dans ce groupe. Pour nous, c'est clair, la règle numéro un sera de répondre présent au niveau du combat."

Et après neuf journées de championnat, l’Usap est encore à la recherche de stabilité et de repères hors de ses bases : "Notre objectif, c'est d'enfin réaliser notre match référence à l'extérieur, explique ainsi l'entraîneur des avants, Bernard Goutta. Depuis le début de saison, nos résultats sont trop inconstants. Il nous faut de la continuité et de la constance. Après notre très mauvaise sortie à Trévise et notre victoire ensuite contre Northampton (29-13), il faut enfin être réguliers. " Quoi de mieux que son aire de jeu préférée pour y parvenir ?

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