"Pas de pression inutile"

Par Rugbyrama
  • Romain CABANNES Castres Brive top 14
    Romain CABANNES Castres Brive top 14
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Castres n'a pas manqué la reprise. Grâce à sa victoire contre Bayonne (26-10), le CO a assuré mathématiquement sa place en phase finale et reste co-leader du classement. Mais les Tarnais ne veulent pas en rester là, et ce malgré un calendrier difficile. Le centre Romain Cabannes fait le point.

Beaucoup qualifiaient la réception de Bayonne de "match piège". Vous avez su le maîtriser et l'emporter.

Romain CABANNES : C'était effectivement un match piège parce que l'Aviron bayonnais vaut mieux que sa place actuelle au classement, qu'il est en danger et que nous devions absolument être mobilisés à 100%. On disait que ce serait le match le plus simple des quatre qui nous restaient d'ici la fin de la saison mais, justement, ces rencontres-là sont très difficiles à gérer car les équipes en face ont énormément d'envie et sont obligées de se lancer à corps perdu dans la bataille. Nous avons su faire ce qu'il faut pour s'imposer.

Cette victoire, acquise dans des conditions climatiques difficiles, vous permet de conserver la place de co-leader avec Perpignan. Idéal avant la réception de Perpignan justement ?

R.C. : C'est très bien, c'est sûr. La victoire n'a pas été étincelante, il n'y a pas eu de grandes envolées mais les conditions étaient difficiles et, compte tenu du week-end de coupure, le principal était de l'emporter. Nous n'avons jamais perdu à Pierre-Antoine cette saison et nous souhaitons plus que tout conserver cette invincibilité à l'occasion de la venue des champions de France samedi.

Conserver cette invincibilité est-il important symboliquement ?

R.C. : C'est important mentalement mais cela voudrait surtout dire que nous avons pris quatre points supplémentaires au classement. Au-delà de la symbolique, cela soulignerait une régularité au niveau des performances et au niveau comptable pour aller le plus loin possible.

Comment abordez-vous ce choc ?

R.C. : Perpignan, c'est le co-leader, le champion de France en titre, une équipe très performante à l'extérieur et qui s'appuie sur une très grosse conquête. On s'attend à un match très difficile, peut-être le plus difficile de la saison alors nous sommes à 200%.

Quel est l'objectif du CO d'ici la fin de la phase de poule ?

R.C. : Nous souhaitons terminer quatrièmes dans le pire des cas. Si nous faisons ce qu'il faut à domicile, nous recevrons en quart de finale. Ce serait mérité, tant pour nous que pour notre public. Mais il ne faut pas s'enflammer, il nous reste trois matchs très compliqués. Certains de nos concurrents sont capables de prendre douze points lors des trois dernières journées et il est possible que, de notre côté, nous fassions un zéro pointé. Restons prudents et, si nous négocions correctement ce virage, nous nous qualifierons peut-être pour les demi-finales.

Etant donné que vous n'êtes pas qualifiés pour les quarts de finale du Challenge européen, cela impliquerait de ne pas jouer pendant trois semaines…

R.C. : C'est vrai que jouer une demi-finale après trois semaines de coupure n'est pas l'idéal. Mais se qualifier directement serait le mieux car il y a toujours une chance sur deux de perdre un quart de finale. On ne va pas cracher sur la soupe en cas de qualification directe. Pour tout vous dire, nous ne nous lançons pas dans de tels calculs. Nous essayons simplement de jouer chaque match comme un match couperet pour aller le plus loin possible.

Après Perpignan, vous irez à Clermont et à Toulouse, chez des concurrents directs. Comment gérer cette fin de championnat compliquée ?

R.C. : Ce n'est pas simple, c'est sûr, mais c'est tout de même très bien. Je veux dire que, l'an dernier à la même époque, le CO jouait le maintien. Si c'était le cas, nous aurions beaucoup plus de pression. Là, le maintien est assuré, les barrages aussi alors nous avons déjà rempli nos objectifs du début de saison. Ce qui reste à venir, ce ne sera que du bonus. A nous de ne pas nous mettre de pression inutile, de jouer le rugby que nous jouons depuis le début de la saison. Cela nous réussira sans doute.

Le fait d'être mathématiquement qualifié pour les quarts de finale change-t-il quelque chose au sein du groupe ?

R.C. : Je ne sais pas parce que nous n'en avons pas trop parlé mais je ne le pense pas. Ce qui a fait notre force depuis le début de la saison, c'est notre humilité. Nous nous sommes toujours dit que nous étions sur la corde raide et que nous pourrions tout perdre en cas de relâchement. Nous nous sommes toujours remis en question. Il faut que ça continue comme cela parce que nous n'avons pas l'expérience des phases finales, pas autant de maturité que les autres équipes qui les disputeront.

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