Le Stade français se défend

Par Rugbyrama
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Deux matchs, deux victoires, le nouveau duo d'entraîneurs du Stade français a réussi son entrée en matière. Surtout, les Parisiens n'ont pas encaissé d'essai. Un vrai soulagement après un début de saison difficile sur le plan défensif mais Jacques Delmas se veut encore prudent.

Avant l'arrivée de Jacques Delmas et de Didier Faugeron, le Stade français s'était fait remarquer par sa passivité défensive. Lors des cinq premières journées du championnat, les Parisiens avaient encaissé 158 points (31,6 par match) et leur ligne d'en-but avait été violée à quatorze reprises. Avec une si grande défaillance dans un secteur clé du rugby moderne, souvent décrié car les défenses ont pris le pas sur les attaques, il était impossible de rivaliser dans ce Top 14.

L'arrivée des nouveaux entraîneurs a changé la donne. Ayant vite compris que la révision du système défensif serait leur axe de travail prioritaire, ils n'ont pas hésité à délaisser certains aspects du jeu pour se concentrer là-dessus comme le soulignait Guillaume Boussès après la victoire face à Bourgoin : "C'est vrai qu'on a passé 80% de notre temps à travailler la défense." Un pari qui a déjà porté ses fruits. Lors de leurs deux derniers matchs, les coéquipiers de Rodrigo Roncero n'ont pas encaissé un seul essai et la moyenne des points encaissés a chuté à douze. "Le point positif de ces deux dernières semaines est de ne pas avoir encaissé d'essai", reconnaissait Pierre Rabadan, "C'est une très bonne chose, mais par moments, nous sommes encore fébriles."

Encore en construction

Jacques Delmas va encore plus loin. Difficile de juger la viabilité du système défensif lors des deux derniers matchs. Après la victoire face à Bourgoin (20-6), le nouvel entraîneur du Stade français livrait ce constat : "On ne peut pas se glorifier de notre défense aujourd'hui (samedi), elle n'a jamais été mise à mal." L'ancien technicien biarrot se montrait même peu satisfait de l'attitude de ses joueurs et notait encore une certaine passivité : "Notre défense se réorganise bien mais elle ne va pas constester les ballons." En l'absence de pression dans le jeu au sol sur les attaquants, l'équipe adverse peut garder la maîtrise des événements. Si cela n'a pas eu de conséquences face aux Isérois (même si ces derniers ont eu une belle occasion d'essai en milieu de deuxième période), ce pouraît être problématique face au Stade toulousain ce samedi. "On en saura un peu plus", glissait d'ailleurs Jacques Delmas en évoquant le prochain rendez-vous de son équipe : "La peur de Toulouse devrait être suffisante pour retrouver de la détermination." Et valider le travail défensif entrepris.

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