Paris reste debout

Par Rugbyrama
  • 2010 Top 14 Stade Francais Paris Juan Manuel Leguizamon
    2010 Top 14 Stade Francais Paris Juan Manuel Leguizamon
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Vainqueur de Biarritz 25-15 au Stade de France, Paris a répondu présent sous la pression et conserve toutes ses chances dans la course aux phases finales. Les Basques, assommés par un essai de Bastareaud dès la 2e minute de jeu, peuvent regretter de rentrer bredouilles.

Non, le Stade français n’est pas décroché dans la course aux phases finales. Oui, le syndrome du Stade de France est bel et bien un sombre souvenir pour le club parisien. Ce sont les principaux enseignements à tirer après la victoire des hommes du duo Delmas-Faugeron sur Biarritz. Un mois après le succès face à Bayonne, ils sont donc définitivement réconciliés avec l’enceinte dionysienne. Et il faut avouer qu’ils ont mis tous les ingrédients pour y parvenir. Sérieux, application, discipline et réussite. Pas de flamboyance mais un jeu efficace, se nourrissant en partie des erreurs et approximations adverses. Un réalisme qui a offert une vraie bouffée d’air (frais !) après les malheurs qui se sont abattus sur eux ces dernières semaines et l’hécatombe qui touche leur charnière…

Le principal point fort du Stade français depuis le début de saison se nomme Mathieu Bastareaud. Et dans les moments difficiles, on dit qu’on s’appuie toujours sur ses points forts… L’adage s’est une nouvelle fois vérifié puisque c’est le centre international qui donnait le ton de cette rencontre après seulement deux minutes de jeu. Un magnifique essai inscrit en première main grâce à la puissance de Bastareaud. Ce dernier prenait le ballon sur les 22 mètres adverses avant de littéralement emporter l’ensemble de la défense basque. Un exploit personnel et Paris menait déjà (7-0). Le reste de la première mi-temps virait alors au duel de buteurs même si les visiteurs, après notamment le carton jaune infligé à Juan Manuel Leguizamon (17e), encore une fois excellent par ailleurs, revenaient mettre la pression sur leurs hôtes (7-6 à la 18e). Mais Lionel Beauxis, auteur d’un sans-faute au pied ce samedi (7 sur 7), permettait aux siens de regagner les vestiaires avec dix points d’avance (16-6).

Biarritz rentre bredouille !

Les quarante premières minutes avaient globalement été dominés par les joueurs de la capitale, malgré la légitime fébrilité du jeune demi de mêlée Benjamin Tardy, propulsé à une place de titulaire après les absences de Dupuy, Oelschig et Davies, mais sans cesse encouragé par ses entraîneurs. La tendance s’inversait pourtant en début de seconde période. Plus présents dans les duels, plus précis dans le jeu, plus opportunistes, les Basques montraient un nouveau visage. Si bien que grâce à la réussite de Dimitri Yachvili, ils ne pointaient plus qu’à sept points de leurs adversaires (19-12) à la 53e minute. Le match était totalement relancé, la dynamique devenait biarrote. La réponse des pensionnaires du Stade français ? Occupation du terrain au pied, concentration en défense… Et la botte toujours aussi diabolique de l’artilleur parisien. Il transformait la moindre opportunité en balle de break. Et son équipe se dirigeait tranquillement vers un précieux succès (25-15).

Au final, le Stade français réalise donc une très bonne opération au classement. En effet, il profite de cette victoire pour doubler son adversaire du jour et retrouver la 7e place. Surtout, les hommes de la capitale ne sont qu’à une petite longueur de Toulon, 6e et premier club en position de barragiste. De son côté, le Biarritz olympique peut regretter de rentrer bredouille de son périple parisien. Au vu de leur deuxième mi-temps, les Basques étaient largement en mesure d’espérer au moins le point de bonus défensif.

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