Paris relève la tête

L'électrochoc a bien eu lieu à Jean-Bouin. Il est encore trop tôt pour juger de l'effet provoqué par l'arrivée du duo Delmas-Faugeron, mais il est certain que les lourdes décisions prises cette semaine au sein du club parisien ont engendré une prise de conscience collective. Auteurs de quatre essais, les joueurs du Stade Français infligent une correction au Castres Olympique, 44-18, et empochent à la clé le point du bonus offensif. Les Castrais, eux, se sont montrés trop imprécis et surtout trop indisciplinés pour espérer mieux aujourd'hui.

Une première mi-temps serrée

La victoire parisienne a pourtant mis du temps à se dessiner. Tout au long de la première mi-temps, les deux équipes démontrent clairement leur volonté de jouer. Mais l'imprécision et une indiscipline généralisée gâchent la plupart des actions. C'est donc à un duel de buteurs que le public de Jean-Bouin assiste, McIntyre et Oelschig se rendant coup pour coup. L'esprit revanchard et l'envie des Parisiens vont être néanmoins récompensés par un essai de Sylvain Marconnet à la quinzième minute de jeu. Après deux ou trois temps de jeu des trois-quarts stadistes sur la largeur du terrain, Marconnet percute et s'écroule sur la ligne d'essai castraise. Après avoir fait appel à l'arbitrage vidéo, M. Péchambert accorde l'essai. A la pause, l'écart est infime, le Stade Français ne mène que d'un tout petit point 16-15.

Les larmes de Max Guazzini

Au retour des vestiaires, la volonté et le dynamisme ont clairement penché du côté des joueurs de la capitale. Des Parisiens qui attaquent le deuxième acte de cette rencontre tambour battant puisqu'ils inscrivent un essai dès la reprise, sur leur propre coup d'envoi par l'intermédiaire de Mirko Bergamasco. Le ton est donné et les Castrais ne reviendront jamais dans la partie. Impuissants et trop imprécis dans leurs attaques, les joueurs des deux Laurent ne parviennent pas à trouver la faille dans une défense parisienne bien organisée. Alors que les Stadistes accélèrent et multiplient les temps de jeu, les Castrais lâchent progressivement, ne parvenant plus à se défaire de la pression adverse. Les Parisiens en profitent et trouvent de plus en plus d'espaces à mesure que le match avance. Haskell et Arias inscrivent deux nouveaux essais qui permettent au Stade Français de marquer le point de bonus offensif.

Au coup de sifflet final, le président du Stade français, Max Guazzini, ne peut retenir ses larmes, en rejoignant ses joueurs sur le terrain pour les féliciter. Score final, 44-18, le Stade Français respire après un début de saison catastrophique. Le nouveau duo Delmas-Faugeron va pouvoir travailler dans un climat un peu plus serein et positif.